93 views 3 mins 0 Comment

Commission de transition du FLN de Constantine : Des militants exigent le départ du chef de file

La tension est montée d’un cran au sein de la représentation locale du parti du Front de Libération Nationale (FLN) à Constantine. Samedi soir, 12 avril, des militants de la Quatrième Qasma du parti ont manifesté devant le siège de la Mohafadha pour exprimer leur colère et demander le départ immédiat de Mohamed Rachdi, président de la commission de transition de la Mohafadha. Brandissant des banderoles aux messages sans équivoque tels que « Pars, président de la commission de transition ! » ou encore « Celui qui s’est spécialisé dans la démolition ne peut contribuer à la construction », les manifestants accusent Rachdi d’avoir échoué dans sa mission et d’être responsable de la détérioration de la situation du parti à Constantine. « Le FLN, non à la division, non à la marginalisation ! », pouvait-on lire également, tandis que d’autres pancartes déploraient un parti « vidé de l’intérieur » par des « pratiques irresponsables » qui auraient terni son image dans cette wilaya, considérée comme l’un de ses bastions depuis l’Indépendance. Les griefs des protestataires sont nombreux. Ils reprochent au chef de la commission de transition d’instaurer une logique de « marginalisation et de régionalisme » et d’adopter une politique « répulsive » qui aurait poussé de nombreux militants sincères à s’éloigner, laissant le parti dans un « état lamentable et désespérant », selon leurs propres termes. Ces militants de la Quatrième Qasma affirment se réserver le droit d’intensifier leur action si la direction nationale du parti ignore leurs revendications. Le mécontentement porte aussi sur l’absence d’une « vision politique claire » au sein de la commission actuelle, qui, selon les contestataires, manquerait à la fois d’une « base militante réelle » et d’élus influents. Ils critiquent vivement la gestion des affaires des élus locaux par le responsable désigné, pointant notamment du doigt la débâcle lors des élections sénatoriales partielles. Le parti y a perdu son siège, son candidat n’ayant même pas figuré parmi les cinq premiers, une défaite attribuée par les manifestants à un « soutien incompréhensible » accordé à d’autres forces. Pour les protestataires, cet échec découle d’une « manipulation des principes du parti » et de la prévalence des « allégeances régionales sur l’intérêt supérieur du FLN et de ses anciens militants ». Estimant la situation intenable, ils appellent Mohamed Rachdi et les autres membres de la commission à démissionner, afin de « sauver ce qui peut l’être encore ».

R. S.

Comments are closed.