188 views 5 mins 0 Comment

Guichet unique, fin de l’ALGEX, exportations et banques : Les annonces de Tebboune !

Des annonces, des engagements et des orientations… Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rencontré hier dimanche à Alger les hommes d’affaires réunis sous la houlette du Conseil de Renouveau Économique Algérien (CREA). Comme l’a souligné le chef de l’État dans son long discours, ce rendez-vous était une opportunité pour évaluer les résultats de la première réunion, tenue en 2023, et faire des projections pour l’avenir. « Cette réunion sera annuelle », a d’emblée annoncé le Président, avant de rentrer dans le vif du sujet. Rappelant ses engagements économiques visant à faire de l’Algérie « un pays émergent d’ici à 2027, avec un PIB de 400 milliards de dollars », il fait ensuite le point sur ce qui a déjà été réalisé, notamment en matière d’investissements. « Jusqu’à aujourd’hui, nous avons 13.712 projets d’investissement lancés, pour une valeur de 6.000 milliards de DA, qui ont créé 350.000 postes d’emplois », a-t-il déclaré. Dans ce sens, il affirme que 50 % de ces projets concernent l’industrie, qui devrait représenter d’ici à la fin de son mandat 13 % du PIB, a-t-il ajouté. « L’industrie est tombée de 18 % du PIB durant les années 1970 à 3 % en 2019. Cela veut dire que l’Algérie est devant un désert industriel. Grâce aux efforts consentis, l’industrie représente aujourd’hui entre 6 et 7 % du PIB. Nous allons atteindre notre objectif », assure-t-il. Poursuivant, il a indiqué que 21 % des projets sont des investissements étrangers : « Cela signifie que l’Algérie est devenue attractive pour les investisseurs étrangers, qui bénéficient d’un même traitement auprès de l’Agence de promotion des investissements ». « Durant ce mandat, nous allons créer un autre climat pour l’industrie. Nous allons construire une nouvelle génération de capitaines industriels et d’entrepreneurs », a promis le chef de l’État. Abordant les contraintes, notamment les réflexes bureaucratiques qui persistent, même s’ils sont moins importants, Tebboune affirme que l’Agence Algérienne de Promotion des Investissements (AAPI) n’est pas apte à accompagner la nouvelle démarche. C’est pourquoi il annonce la future création, dans deux ou trois mois, d’un « guichet unique » pour faciliter la tâche des opérateurs économiques. « Dans trois ans, nous serons 50 millions d’Algériens. Il faut répondre à leurs besoins en emplois, en logements et en nourriture », a-t-il encore lancé. Abordant le volet des exportations, le Président a fait une autre annonce : la dissolution de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX). « À partir d’aujourd’hui, ALGEX, c’est fini. Cette agence a été créée en 2001, alors que l’essentiel de nos exportations était les hydrocarbures et que nous importions pour 60 milliards de dollars. À quoi sert cet organisme ? », s’est-il interrogé. Dans la foulée, il a émis des instructions au Gouvernement de créer avant la fin du mois de mai prochain deux agences : une pour les exportations et une autre pour les importations, « avec des systèmes de veille à tous les niveaux pour éviter les pénuries ». Concernant le financement des projets d’investissement, Abdelmadjid Tebboune encourage les opérateurs « à créer des banques privées », pour sortir de la dépendance aux finances publiques. « Nous avons ouvert les capitaux de deux banques à hauteur de 30 %. Nous pouvons encore aller à 49 %. Mais l’idéal, ce serait que les banques privées financent des projets privés », indique-t-il. Poursuivant, le président de la République est revenu sur les exportations, pour annoncer l’objectif d’atteindre cette année les 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Quant à la révision de l’accord d’association avec l’Union Européenne (UE), le chef de l’État assure que la partie européenne « a accepté l’idée ».

Samir Rabah

Comments are closed.