
Inauguré il y a environ vingt mois, le square de la pinède situé près de la maison de l’environnement et du collège Abdelahamid Brndjemil à Guelma se dégrade progressivement, faute d’entretien adéquat. Ce projet, qui a coûté plus de six milliards à la municipalité, est aujourd’hui laissé à l’abandon. Conçu pour être un espace familial de détente, le site aménagé parmi des résineux de diverses essences dispose d’équipements variés : tables en bois fixées au sol, bancs métalliques, allées goudronnées, une centaine d’arbres, aires de jeux pour enfants (toboggans, balançoires, chevaux en bois), toilettes publiques, espaces verts, lampadaires et une clôture en fer forgé. Cependant, une visite sur place révèle l’ampleur de la négligence. Sur les douze balançoires installées, seules deux sont encore fonctionnelles malgré les réclamations répétées des usagers. Les aires de jeux ne disposent plus du sable de protection destiné à amortir les éventuelles chutes des enfants. Selon l’un des deux gardiens, un portail donnant sur l’école Fatma Zohra Regui demeure fermé, nécessitant des travaux de soudure promis en vain par une responsable des services techniques municipaux. Le bloc sanitaire n’a jamais été mis en service pour des raisons inexpliquées. Quant à la cafétéria et à la boutique multi-services prévues dans le projet initial, elles restent aux oubliettes. « Il est regrettable que ce lieu de détente ne fasse pas l’objet d’une attention particulière des édiles de la ville », témoignent des mères de famille. « Comment tolérer l’absence de carrés de fleurs et d’espaces verts censés agrémenter cet espace ? De plus, l’endroit est miné par les délinquants accompagnés de chiens féroces et qui imposent leur diktat ». La situation s’aggrave à la tombée de la nuit. Bien que le square reste ouvert jusqu’à minuit pour accueillir des familles en quête de fraîcheur, l’éclairage défaillant crée un sentiment d’insécurité. Les riverains se plaignent également de comportements inappropriés de certains jeunes couples et de nuisances sonores causées par des véhicules et motos circulant tard dans la nuit. Il y a plus de six mois, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) avait assuré à L’Est Républicain que l’entreprise responsable de l’éclairage public serait sommée d’effectuer les réparations nécessaires, conformément à la garantie prévue dans la convention. Pourtant, rien n’a changé depuis. Face à cette situation, les citoyens lancent un appel pressant aux élus locaux pour qu’ils s’impliquent davantage dans la réhabilitation et l’entretien de cet espace qui pourrait être un véritable havre de paix pour les familles guelmoises.
Hamid Baali
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