
La décision annoncée par le président de la République, lors de sa réunion de dimanche passé avec les chefs d’entreprises, portant dissolution de l’Agence nationale de promotion des exportations (ALGEX), a été saluée par les députés, notamment celui ayant initié tout récemment une commission d’enquête à propos de celle-ci. Renouvelant leurs appels à la réforme et à la reddition des comptes, plusieurs députés ont salué la décision. En effet, Abdelouahab Yagoubi, député du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), n’a pas tardé à réagir à cette nouvelle, qu’il qualifie de « réponse significative » à des revendications exprimées de longue date. Par revendications, le député de la communauté nationale à l’étranger fait surtout référence à sa toute récente demande de création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’ALGEX. Demande datée du 18 mars et visant à démontrer que l’Agence a largement dévié de ses objectifs, notamment celui d’accompagner les opérateurs économiques et de renforcer la compétitivité des produits nationaux. Parmi les tares mentionnées dans sa demande, Yagoubi cite notamment des « soupçons répétés de corruption, de clientélisme et de mauvaise gestion, ainsi que des plaintes d’investisseurs concernant des lourdeurs bureaucratiques et des retards injustifiés dans l’octroi de permis ». Et le député de préciser ne pas être contre la réforme : « bien au contraire, nous en sommes les premiers défenseurs. Nous ne sommes pas opposés aux agences nationales, mais nous voulons qu’elles jouent pleinement leur rôle. » Ceci non sans ajouter que son rejet visait surtout « le maintien de structures sans contrôle ni transparence, devenues des freins au lieu de leviers de développement ». Par ailleurs, la dissolution de l’ALGEX ne semble pas faire renoncer le député à sa requête pour une commission d’enquête parlementaire. En effet, il renouvelle son appel à une enquête, transparente et approfondie, sur les dysfonctionnements ayant affecté l’Agence, pour, dit-il, « rétablir la confiance des investisseurs, assurer l’égalité des chances et protéger les deniers publics contre la mauvaise gestion et les dérives administratives ». La dissolution de l’ALGEX « ne constitue qu’une première étape importante », a nuancé Yagoubi, estimant impératif de mettre en place des « garanties strictes », pour éviter la répétition des mêmes pratiques à l’avenir.
A. K.
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