La wilaya de Batna s’apprête à devenir un pôle de grande envergure de l’industrie automobile. Une délégation représentant le constructeur chinois Sokon, qui produit des motos, des véhicules utilitaires et des voitures, a été reçue samedi par le wali de Batna. La rencontre s’est focalisée sur le projet d’une usine dans la commune de Zana El Beida, dépendant de la daïra de Sériana. Selon les échos, le partenaire algérien a déjà lancé les travaux de construction du site, qui va se consacrer dans une première étape à l’assemblage de véhicules utilitaires et de transport de personnes conformément au système SKD. L’usine prévoit de passer au mode CKD, en assurant un processus d’intégration évolutif. Selon un communiqué officiel de la wilaya, cette transformation industrielle créera 450 emplois directs dans un premier temps. Avec une montée en charge pouvant atteindre jusqu’à 1300 postes lorsque l’usine atteindra sa pleine capacité. Afin d’accélérer la réalisation du projet, le wali de Batna a instruit les directions concernées à s’impliquer davantage dans la réussite de l’implantation. Toujours dans la wilaya de Batna, le constructeur automobile chinois Chery se trouve dans une position très avancée pour la reprise de l’ancienne usine Kia. Les négociations entre le groupe chinois Chery et l’entreprise publique Fondal, filiale du groupe Imetal, sont en bonne voie. Une délégation de la marque chinoise a récemment été reçue par le ministre de l’Industrie, pour discuter de l’ensemble des détails liés à ce projet. Un 3ème constructeur chinois, qui s’est déjà installé dans la wilaya de Batna, compte entamer l’assemblage de trois modèles de voitures particulières, des utilitaires légers et des petits camions. BAIC Algérie, dont l’usine est opérationnelle, prévoit de produire le premier véhicule électrique algérien d’ici 5 ans. Située sur une superficie de 40 000 m², l’usine de Batna est équipée des dernières technologies en matière de fabrication automobile. Elle a été conçue pour répondre aux normes les plus strictes et est en parfaite conformité avec la réglementation algérienne en vigueur. Le constructeur chinois s’est engagé à assurer un taux d’intégration à hauteur de 30%. En plus de l’industrie automobile, la capitale des Aurès s’apprête également à devenir un pôle important dans le domaine de la production de médicaments. En juin dernier, il a été procédé à la pose de la première pierre de trois usines de production de matières premières de plusieurs médicaments du groupe Saidal. Il s’agit d’une usine de production des cristaux d’insuline d’une capacité annuelle de 1.500 kg, d’une deuxième de production des matières premières pour le paracétamol l’acide salicylique d’une capacité annuelle de 2.000 tonnes et d’une troisième de production de matières premières pour les médicaments des maladies cardiovasculaires, inflammatoires et du diabète d’une capacité de 4 tonnes/an.
Mohamed Mebarki
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