L’Algérie et la Turquie affichent de nouveau leur volonté de donner un nouvel élan à leurs relations bilatérales, qualifiées de « globales et complémentaires ». C’est ce qu’a souligné le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a coprésidé, hier lundi à Alger, avec son homologue turc, Hakan Fidan, les travaux de la 3e session de la Commission de planification algéro-turque. Dans une allocution prononcée pour l’occasion, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que les relations algéro-turques visent à établir des ponts de coopération dans divers domaines et à servir les priorités et objectifs définis par les deux pays. Selon lui, ces relations ne peuvent être réduites ou résumées, car elles sont « globales et intégrées », aspirant à développer la coopération dans les sphères politique, économique, sociale et culturelle. Il les qualifie également de « relations authentiques et enracinées, qui servent réellement les objectifs et les priorités que les deux pays ont conjointement identifiés et définis ». « À travers cette rencontre, les deux pays renouvellent leur attachement aux relations distinguées qui les unissent et unissent leurs peuples frères », a-t-il soutenu. Attaf a également précisé que l’ambition de hisser ces relations aux plus hauts niveaux répond aux « nobles directives des dirigeants des deux pays frères, le Président Abdelmadjid Tebboune et le Président Recep Tayyip Erdoğan ». Selon lui, c’est grâce à ces derniers que les relations connaissent un dynamisme accru et prennent de l’ampleur. « Au moment où nous nous retrouvons dans le cadre de ce mécanisme unique, nous devons garder à l’esprit les priorités qualitatives et les objectifs quantitatifs fixés par les deux présidents, dans une démarche rigoureuse, claire et ambitieuse », a-t-il indiqué. Dans la foulée, le ministre a mis l’accent sur le volume des échanges commerciaux, le niveau des investissements et la coopération dans les différents secteurs, aussi bien économique, social que culturel. « Nous sommes tenus de surmonter les obstacles, petits et grands, sur le chemin de la réalisation des objectifs stratégiques qui nous ont été assignés », a-t-il affirmé. Et d’exprimer sa satisfaction quant au niveau des échanges commerciaux bilatéraux, qui ont atteint un niveau sans précédent dans l’histoire des relations entre les deux pays, avec 6 milliards de dollars enregistrés durant l’année écoulée, réitérant l’objectif fixé par les deux pays : porter ce chiffre à « 10 milliards de dollars ». Concernant les investissements turcs en Algérie, Attaf a rappelé que ces projets concernent notamment « la sidérurgie, le textile, l’énergie, les travaux publics et même récemment le secteur agricole dans le Sahara ». Pour sa part, le ministre turc des Affaires étrangères a souligné que l’Algérie est « le plus grand partenaire de la Turquie sur le continent africain », saluant des relations marquées par une coopération dans de nombreux domaines. S’exprimant sur l’inauguration du consulat général de Turquie à Oran, Fidan a estimé que cette étape « renforcera les relations entre les deux pays amis et frères, et s’inscrit dans le cadre de la volonté de son pays de renforcer ses relations économiques dans cette région vitale ». Il convient en outre de signaler que le ministre turc a été reçu, dans l’après-midi d’hier lundi, en audience par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.
Samir Rabah
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