
Comptoir commercial d’envergure régionale pour le prêt-à-porter, très prisé par les citoyens et les commerçants, Aïn Fakroun attire des clients de tout l’Est du pays. Dotée du statut de chef-lieu de daïra et connaissant une pleine expansion urbaine, cette ville située à 25 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya d’Oum El Bouaghi semble pourtant ne pas encore sortir de l’auberge en matière de développement. Le transport demeure le secteur le plus défaillant. Bien que comptant parmi les grands centres urbains de la wilaya, Aïn Fakroun ne dispose toujours pas d’une station de voyageurs. Cette situation engendre une véritable anarchie en matière de stationnement des bus, taxis et autres véhicules, qui ne disposent d’ailleurs toujours pas d’une tête de ligne à l’intérieur de la ville. Ces deux préoccupations majeures ont été soulevées à maintes reprises par les citoyens auprès des divers responsables qui se sont succédé dans la wilaya, sans jamais être prises en charge. Un projet privé de station de voyageurs existe depuis des années, mais n’a jamais été concrétisé. Le transport urbain laisse à désirer, avec des moyens dérisoires, notamment les « J5 » vétustes où le manque d’hygiène et l’absence des conditions de confort les plus élémentaires pour les voyageurs sont flagrants. S’ajoute à cela le non-respect du code de la route par les chauffeurs, qui, d’une part, ignorent les panneaux de stop et, d’autre part, s’arrêtent à tout moment et n’importe où pour faire descendre ou monter des passagers. La situation est exacerbée par l’absence d’un plan de circulation, entraînant des embouteillages sur les grands axes tels qu’Aïn Fakroun – El Batha (marché du prêt-à-porter) et Constantine. Alors qu’un flux considérable de véhicules de toutes immatriculations est enregistré quotidiennement dans la ville, celle-ci ne dispose pas d’un parking digne de ce nom. Une situation mise à profit par les « parkingueurs » illicites qui imposent leur diktat aux automobilistes. Même la voie d’évitement, censée désengorger la ville, s’est retrouvée cernée par de nouvelles constructions, se transformant en espace urbain, tout en présentant une dégradation croissante et régulièrement décriée par les citoyens, en vain. Pour ce qui est de l’hygiène, Aïn Fakroun fait face à un problème récurrent : les jets anarchiques de cartons d’emballage d’effets vestimentaires, d’autant plus que des conteneurs sont déchargés quotidiennement par les commerçants. Ces cartons constituent un véritable point noir pour la ville. En dépit des rentrées importantes d’argent en matière de fiscalité dues à l’activité commerciale, la gestion de la ville nécessite davantage d’efforts de la part de la municipalité et des services concernés. A noter que des sources concordantes font état de la relance du projet privé de station de voyageurs et de la mise en place d’un plan de circulation afin de mettre fin à l’anarchie dans cette ville commerciale et de transit. A suivre…
K. Messaad
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