
La visite effectuée par le président de la République à Béchar est loin d’être un banal déplacement pour y inspecter des projets de développement. Au-delà des enveloppes massives dégagées pour financer des projets à haute valeur ajoutée économique et sociale, Il convient de souligner l’aspect stratégique de cette wilaya de sud-ouest en termes de sécurité nationale. Béchar est en effet située à la frontière d’un pays potentiellement ennemi qui n’a jamais renoncé à ses velléités expansionnistes. Les Algériens n’oublieront jamais la guerre des sables de 1964 quand le Maroc eut lancé ses fantassins contre notre pays franchement libre mais qui était éprouvé par sept années de lutte contre l’occupant français. Depuis, le makhzen n’a jamais renoncé à son fantasme de ” reprendre” Béchar voire aussi Tindouf qu’il prétend dépendre du chimérique “grand Maroc”. On comprend donc mieux le souci des hautes autorités du pays et du président Tebboune de développer ces deux villes pour couper l’herbe sous les pieds du royaume de l’intrigue. Le lancement de l’immense projet d’exploitation du gisement Gara Djebilet a porté un coup fatal aux prétentions et aux petits calculs sordides de M6 et ses alliés émiratis et sionistes. Et comme pour fermer définitivement la porte devant ce voisin envahissant, voilà que le président repart à Béchar pour y lancer des projets tout aussi stratégiques qui prouvent si besoin est que cette région si chère est partie intégrante de la communauté nationale et que l’État lui accorde une importance vitale. En témoigne le lancement de la ligne de chemin de fer entre Béchar et Abadla sur près de 100 km qui fait partie du grand projet devant relier Tindouf sur une distance de 1000 km. Ou encore la mise en service de la station de pompage “Al Katrani 2” devant mettre fin au stress hydrique à Béchar. Le président y a également posé la première pierre pour la réalisation d’un complexe de production de concentré et de boulettes de minerai de fer dans le cadre de l’exploitation de la mine de Gara Djebilet. Ceci pour les projets de développement économiques et stratégiques. Béchar, a eu droit aussi à l’inauguration d’une faculté de médecine de haute facture de 1000 places pédagogiques à l’université Tahri Mohamed. Ce joyau architectural n’a rien à envier à ceux édifiés au nord du pays. Et pour boucler la boucle de sa “patrouille” au sud-ouest de l’Algérie, le président de la République a donné le coup d’envoi à la réalisation d’un grand complexe sportif doté de toutes les installations modernes et qui fera sans doute concurrence à ceux d’Oran, Tizi Ouzou et d’Alger. Béchar dont le club Saoura évolue en première division de football, mérite assurément une enceinte sportive de cette envergure. Et au-delà de la vocation respective de chacun de ces projets structurant, l’Algérie envoie un signal fort au Makhzen et à ceux qui seraient tentés de jouer les troubles fête, qu’elle s’occupe très bien de ses régions et de ses populations. L’ambition de solidifier l’Algérie et assurer son développement et le progrès social de tous les algériens, est une cause nationale sacrée. Béchar, Annaba, Oran, Tébessa ou Tizi Ouzou, c’est du pareil au même. A bon entendeur salut.
Par Imane B.
Partager :