Le village Seybouse, importante cité datant de la période coloniale, connaît actuellement une grave détérioration environnementale et une absence quasi-totale de mobilier urbain fonctionnel. Face à cette situation, la municipalité d’Annaba a décidé d’intervenir en allouant, selon des sources fiables, un budget de 4,7 milliards pour l’aménagement de cette localité dont les habitants vivent dans des conditions particulièrement difficiles. Les résidents subissent quotidiennement des dommages considérables à leurs habitations et leurs biens. Les chaussées et trottoirs se trouvent dans un état lamentable, tandis que décombres et gravats s’accumulent dans plusieurs secteurs du village. L’éclairage public nécessite une rénovation complète pour redevenir opérationnel. La cité Seybouse, anciennement connue sous le nom de Joanonville et berceau de l’illustre uléma Cheikh Lehllali de la famille Amimour, figure éminente du monde arabo-musulman, doit également faire face à de multiples nuisances. Les habitants supportent les effluves nauséabonds émanant des réseaux d’assainissement défectueux, ainsi que les odeurs de gaz ammoniac provenant de l’usine pétrochimique située à proximité. Les conduites aériennes de ce gaz potentiellement mortel en cas de fuite constituent une source d’inquiétude permanente pour la population, le souvenir de la catastrophe de Bhopal servant de rappel tragique des risques encourus. Par ailleurs, les travaux d’extension du port d’Annaba génèrent des nuisances sonores insupportables, tout comme les camions semi-remorques stationnés en attente de chargement des conteneurs portuaires. Dans le cadre du projet de réhabilitation, un stade matico de proximité et une maison de jeunes seront rénovés. Quant à l’ancien cinéma Rio, il a pratiquement disparu, englouti par de nouvelles constructions.
Ahmed Chabi
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