
La santé des habitants de la cité Oued Hamimime est sérieusement menacée. Des déchets pharmaceutiques sont quotidiennement déversés dans la nature, juste à proximité de cette cité relevant de la commune d’El Khroub. Ces déchets, dont personne n’est en mesure de connaître précisément l’impact sur la santé des riverains, soulèvent de vives inquiétudes. Autrement dit, le taux de toxicité de ces déchets devrait être évalué, à dire vrai, par des professionnels. Malheureusement, c’est dans l’indifférence totale que des laboratoires privés continuent de « jeter » leurs déchets sans se soucier de la gravité de leur acte. Une contamination des eaux et des terres agricoles est un scénario à ne pas écarter. La gestion de ces déchets, faut-il rappeler, devrait obéir à des règles strictes, notamment l’incinération. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, un avis favorable aurait été accordé, selon un représentant du comité de quartier – qui s’est rendu hier, dimanche 27 avril, à notre rédaction – aux propriétaires de ces laboratoires pour déverser leurs déchets dans cette partie de la cité. Celle-ci s’est transformée, au fil des jours, en une véritable décharge publique sauvage, au grand dam des riverains. Ces derniers n’ont cessé d’alerter les services concernés, en vain. Ces services, saisis par les représentants du comité de quartier, n’ont donné aucune suite jusqu’à présent. Pour preuve, la situation ne cesse chaque jour de prendre des proportions inquiétantes. En l’absence d’une culture écologique à tous les niveaux, il ne faut pas trop s’étonner de voir se reproduire ce genre de situation dans l’impunité totale. Les déchets devraient être classés et traités de manière rigoureuse. Si la législation est claire sur ce sujet, il est temps qu’elle soit appliquée dans sa globalité. Il s’agit d’un moyen, parmi tant d’autres, pour empêcher ces « pollueurs » de commettre leurs « crimes » contre, à la fois, l’humain et la nature, selon notre interlocuteur.
M. Kherrab
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