
Le circuit touristique de la vieille-ville est en passe de retrouver sa fraîcheur d’autrefois. Les travaux de confortement en cours d’exécution répondent pleinement, semble-t-il, aux attentes du maître d’ouvrage et de ses partenaires. En effet, l’opération d’urgence lancée dans la ville antique de Milev, dont l’objectif est de renforcer l’itinéraire touristique de la cité, sont qualifiés de « satisfaisants » par Hamid Chiaba, responsable du service du patrimoine à la direction de la Culture, et le docteur Abdelaziz Segueni, président de l’association des Amis du Vieux Mila, partenaire historique du secteur de la culture. Lors de l’entrevue accordée samedi 26 avril à L’Est Républicain, les deux responsables ont exprimé leur satisfécit par rapport à la qualité des travaux de confortement des bâtisses longeant le circuit touristique de la ville. « On ne s’attendait pas à des travaux de cette qualité. Les pans de façade traités jusqu’à présent ont retrouvé leur fraîcheur et leur aspect d’il y a cinquante ans », nous dira Abdelaziz Segueni. Pour notre interlocuteur, la réutilisation des mêmes matériaux (pierre, brique, tuile et pisé) et la qualité des joints réalisés avec un aggloméré de sable et de chaux ont rendu aux constructions traitées leur originalité. Segueni précise que l’opération en cours ne consiste pas en des travaux de restauration, mais de consolidation des monuments et habitations menaçant ruine, situées de part et d’autre du parcours touristique, à l’image du mausolée de Sidi Saâdoune et des anciennes maisons de Abdelhafid Boussouf et de Slimane Bentobal. Les petits magasins d’autrefois, dits Lahouanat, seront également consolidés, selon notre source. Celle-ci indique, par ailleurs, que le reste de la vieille-ville le sera ultérieurement et que la priorité actuelle demeure le parcours touristique qui traverse la cité antique du sud au nord. Pour sa part, Hamid Chiaba estime que lesdits travaux sont exécutés avec soin et beaucoup de maîtrise. Il indique que cette opération d’urgence comprend plusieurs segments, à savoir le nettoyage des ruelles, l’évacuation des débris inutiles, le tri et la réutilisation des matériaux retrouvés sur place, tels que les pierres, les tuiles, les cubes de terre (pisés) et les madriers, l’abattage des arbres, le pavage des ruelles, l’éclairage, le colmatage des fissurations murales, la reconstruction du rempart byzantin et l’installation des plaques signalétiques. Il fera savoir, d’autre part, qu’il a été réservé à cette opération une cagnotte de vingt milliards, dans le cadre du programme d’investissement du secteur de la culture. Lors de notre virée sur les lieux, on a pu constater de nombreuses escouades d’ouvriers sur des échafaudages à redresser les pans de murs déformés et que plusieurs monuments ont déjà été entièrement consolidés. Alors que des façades et des toitures sont maintenues au moyen d’étayements en bois, en attendant d’être confortées à leur tour. Rappelons que la vieille-ville, de l’époque antique, s’étend sur sept hectares et demi et qu’elle renferme des dizaines de monuments historiques et archéologiques. De nombreux mémoires de magister ou de master ont été réalisés sur ses monuments ou son histoire par des étudiants de l’institut d’archéologie de l’université de Constantine et d’autres sont au programme pour cette année, comme l’a si bien souligné le professeur Segueni.
Kamel B.
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