
Le miracle n’a pas eu lieu. La pression exercée par les Constantinois dès le coup d’envoi de la rencontre n’a pas été fructueuse. Tout au long des 45 premières minutes, il n’y a pas eu la moindre occasion de but. La domination du CSC fût stérile avec un excès de précipitation remarqué ; ce qui permis aux joueurs du RS Berkane, bien organisés, de tenir le coup. Avec une possession de balle s’élevant à 70%, et plus entreprenant, les camarades de Brahim Dib n’ont pas été en mesure de concrétiser leur domination territoriale. En face, la RS Berkane avait évolué repliée en mode doublement défensif. En seconde période, la physionomie du match changea en faveur des poulains de Kheireddine Madoui, qui furent récompensés par un but inscrit par Belhoucini d’une tête rageuse, catapultant le ballon au fond des filets marocains. Mieux concentrés et plus volontaires, les camarades de Brahim Dib créèrent de nombreuses occasions et faillirent inscrire un deuxième et un troisième but, face à un adversaire acculé et retranchés dans son camp. Une seconde mi-temps pleine et à l’avantage du CSC dans son intégralité ; ce qui réveilla beaucoup de regrets parmi les milliers de Sanafirs venus en nombre pour encourager leur équipe. La RS Berkane s’est avérée prenable à tous les coups. Ah, s’il n’y avait pas eu ces quatre maudits buts à l’aller ! La rencontre retour aurait été d’une autre teneur. Mais en football, il n’y a pas de règle absolue. Face à un adversaire, qui dispute sa cinquième demi-finale de la coupe de la CAF, les Constantinois, soutenus par un public, dont la présence joua un grand rôle durant tout le match, ont donné le meilleur d’eux-mêmes ; et c’est ce que leur fidèle public attendait d’eux. Ils ont décroché une victoire par la petite marge, mais cela n’a pas empêché les plus de 60 000 supporteurs présents dans le stade de leur rendre un impressionnant hommage à la fin de la rencontre. Un public extraordinaire, qui donna une belle image de l’Algérie. Un public qui mérite un grand respect à tous les points de vue. Sur le terrain, les joueurs de la RS Berkane dominés à outrance, n’ont eu de salut que de maintenir le mode ultra défensif. Leur objectif était de garder l’avantage du match-aller. Quoi qu’il en soit, le CSC, qui a animé la première demi-finale continentale de son histoire, est certes sorti de la compétition, mais tout en sauvant l’honneur grâce à une victoire amplement méritée.
Mohamed Mebarki
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