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Il a enflammé le Vélodrome : Amine Gouiri, la classe à l’état pur

Amine Gouiri a le vent en poupe. Il est en pleine confiance et à une étape cruciale de sa carrière. Ce qui prouve déjà que le talentueux joueur dispose d’une force mentale grâce à laquelle il a de fortes chances d’imposer sa présence et son style à l’Olympique de Marseille (OM). Le club phare de la cité phocéenne a récupéré sa deuxième place au classement du Championnat, à la suite d’une performance exceptionnelle de l’international algérien, qui a été l’auteur de trois des quatre buts inscrits contre Brest, dont un splendide retourné acrobatique. Une large victoire et une soirée d’anthologie, à travers lesquelles l’Algérien s’est illustré avec éclat et que le stade Vélodrome se rappellera pendant longtemps. Le site français Footmercato l’a gratifié d’un 9 sur 10, alors qu’au autre site du même pays, Sofoot, l’a qualifié de « grand bonhomme de la victoire marseillaise face au Stade brestois », où le joueur « a fait parler sa classe et son talent en inscrivant le deuxième triplé de sa carrière, gratifiant au passage la tifoseria phocéenne d’une délicieuse bicyclette ». Gouiri vient ainsi de confirmer qu’il est bel et bien en train de devenir « un numéro 9 d’envergure », a conclu Sofoot. C’est de bon augure pour Vladimir Petkovic et les Verts, appelés à s’illustrer à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et à se qualifier « proprement » à la prochaine Coupe du Monde. Derrière son allure calme et pondérée, l’avant-centre des Fennecs laisse entrevoir un désir mesuré et patient de passer à un statut supérieur, que ce soit en club ou en sélection. Un désir que le joueur matérialise au fur et à mesure des rencontres, avec une régularité de métronome. Au-delà de sa valeur marchande, qui va certainement partir à la hausse dès le prochain mercato, c’est du changement de dimension purement sportive qu’il est question. À Marseille, où il est souvent difficile aux joueurs d’origine maghrébine de s’imposer durablement, malgré le parcours remarquable de Karim Ziani ou de Hatem Benarfa, à titre d’exemple, Gouiri est en train de se faire un nom, grâce à son talent et la formation qu’il a suivie depuis les petites catégories. L’état d’esprit dans lequel il se trouve va certainement beaucoup l’aider à appuyer son apport personnel à l’équipe nationale. Des hésitations qui ont précédé son choix en tant que binational aux certitudes présentes, que d’eau a coulé sous les ponts. Son entraineur, l’Italien Roberto de Zerbi, l’a beaucoup aidé à s’adapter, et Petkovic l’a en confiance. Des facteurs qui devraient le booster, au grand bonheur de son club, déterminé à assurer sa place pour la prochaine Ligue des Champions d’Europe, et à celui des Fennecs, pressés de passer à la vitesse supérieure.

Mohamed Mebarki 

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