
Jamais, peut-être, dans les annales des mouvements de directeurs exécutifs, tous secteurs confondus, une désignation n’a suscité autant d’appréhensions et de supputations que celle du nouveau directeur des Travaux publics de la wilaya d’El Tarf, installé dans ses fonctions avant-hier, lundi 28 avril, par le wali Mohamed Meziane. En effet, le jeune ingénieur en travaux publics, qui vient d’être remplacé après avoir assuré l’intérim de ce secteur durant près de deux ans, a réalisé des prouesses qu’aucun responsable avant lui n’avait accomplies. C’est l’avis unanime de tous ceux qu’il a dirigés, des ouvriers jusqu’aux cadres, en passant par ceux qui sont au fait du fonctionnement du secteur et des réalisations concrètes sur le terrain. L’exemple le plus édifiant est celui de l’échangeur de Djenane Echouk, dans la commune de Dréan. Cet ouvrage, situé à l’intersection des routes nationales 84 et 16, avait été lancé en 2013, puis resté à l’arrêt durant cinq ans. Le site était considéré comme le point noir le plus dangereux de la région, avec des accidents dramatiques qui s’y produisaient fréquemment. Ce retard, dû à l’opposition de quelques personnes manipulées par un soi-disant homme de loi et qui ont intimidé et menacé l’entreprise en charge des travaux, avait entraîné une perturbation dangereuse de la circulation routière. A cela se sont ajoutés des surcoûts estimés à près de 15 milliards et une plainte déposée contre les instigateurs de ce blocage. Cette situation avait provoqué une colère et un mécontentement général chez les usagers, surtout les chauffeurs de taxis et de bus de la nouvelle gare routière qui se trouve à proximité, exaspérés par les embouteillages, la poussière qui s’élève dans le ciel par beau temps et la fange et la gadoue par mauvais temps. Quant aux accidents, c’était désolant. Mais ni les difficultés ni les menaces n’ont découragé l’intérimaire Fateh Bouali. Après la résiliation du contrat avec l’ancienne entreprise et l’engagement d’une nouvelle, le projet a enfin vu le jour en moins de quatre mois. Cet échangeur, avec ses différentes bretelles, passages piétons, éclairage public et signalisation adéquate, est considéré comme un véritable joyau architectural, qui a donné une autre dimension à la ville de Dréan et suscité une satisfaction générale, tant chez les habitants que chez les habitués de cette route. Une prouesse que beaucoup pensaient irréalisable, et que ce directeur, avec l’appui du wali, a pu concrétiser. À cela s’ajoutent d’autres projets, notamment des aménagements au profit des gardes-frontières sur la bande frontalière, la réalisation et la réhabilitation de nombreuses routes, et une mobilisation continue des subdivisions sur le terrain effectuant de nombreuses opérations, comme l’enlèvement de détritus, le curage des accotements, le badigeonnage et divers travaux qui ont suscité respect et admiration envers ces ouvriers et celui qui a assuré la gestion de ce secteur avec une main de maître. À son actif également, deux chantiers de ponts en cours à Chebaita Mokhtar et à Zerizer, destinés à remplacer les vieux ouvrages métalliques étroits datant de l’époque coloniale. Il est donc légitime de voir fuser les commentaires élogieux à l’endroit de ce jeune ingénieur, à qui tout le monde souhaite tout le bien, avec une nomination méritée comme directeur des Travaux publics, quelle que soit la wilaya. Ce sera, de l’avis de nombreuses personnes, un simple retour à l’ordre des choses pour quelqu’un qui mérite gratitude et non le contraire.
Iheb
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