Rien ne va plus entre l’Algérie et les Emirats unis. Les récentes déclarations de Mohamed Amine Belghith, lors de son passage sur la chaîne émiratie Sky news y sont pour quelque chose. En offrant une tribune à cet individu qui se qualifie comme un historien et en lui permettant de tenir des propos profondément offensants envers l’identité algérienne, en affirmant que l’amazighité ne serait selon lui, qu’une « création des services secrets français et sionistes », l’émirat miniature a été auteur d’une grave provocation face à laquelle l’Algérie promet de répondre dans les meilleurs délais. Déjà impliqué dans l’instabilité vécue tragiquement par certains pays arabes, ce petit Etat sans envergure en termes d’historicité s’est tourné aujourd’hui contre l’Algérie. Cela n’est pas dû au hasard, ni à un concours de circonstances, mais répondrait plutôt à un agenda concerté avec des parties, qui veulent voir l’Algérie déstabilisée. Cette attaque frontale contre la mémoire collective algérienne, exécutée par Mohamed Amine Belghith à travers un média émirati va au-delà d’une simple opinion académique. Il s’agit d’un grave déni de l’identité de millions d’Algériens et une tentative de marginalisation culturelle aux implications dangereuses, cautionné par les Emirats arabes unis. En tous points de vue, il s’agit d’un acte « de provocation calculée, visant à semer la discorde identitaire dans un pays encore marqué par des blessures historiques sensibles ». C’est donc en toute légitimité que l’Algérie a réagi par le biais de la télévision d’Etat, en critiquant violemment les Emirats arabes unis, qualifiés d’Etat « artificiel et d’Etat nain, dans un éditorial au vitriol ». Le régime d’Abou Dhabi est accusé d’attenter aux fondements identitaires et culturels de l’Algérie via les médias émiratis. Ce n’est pas la première fois que ce régime tente des manœuvres hostiles à l’égard de l’Algérie. Ce régime considéré à juste titre d’ailleurs comme un sous-traitant au profit d’Israël en semant le chaos dans plusieurs Etats de la région, notamment au Soudan et en Libye. Il est donc à attendre des mesures appropriées de l’Algérie pour répondre à cette provocation dictée par des cercles « sionistes » devant lesquels l’EAU s’est aplatie.
M.M
Partager :