Décidément, le monde de la clandestinité est sans limites. Annaba fait face à une spirale inquiétante. Qu’un citoyen vienne à construire illicitement une baraque pour s’abriter, la raison trouve matière à justifier un tel geste. Certains compatissent, d’autres justifient un tel acte. Même les autorités vont jusqu’à « fermer l’œil », comme c’est le cas au nouveau pôle urbain Kalitoussa de Berrahal où l’on signale une toute nouvelle cité illicite dont les constructions sont réalisées en dur. Cependant, cette logique se trouve transformée de fond en comble lorsque nous avons affaire à la vente concomitante d’un produit dont le prix a été plafonné lundi 28 avril seulement par le ministère du Commerce. En effet, dans la matinée du mercredi 30 avril, les habitants d’El Bouni ont été choqués par des commerçants qui ont, contre vents et marées, procédé à la vente de bananes par concomitance. Ainsi, un kilo de bananes à 400 dinars a été écoulé avec obligatoirement un kilo de fraises à 320 dinars au centre-ville, plus précisément au Cours. D’autres vendeurs de fruits et légumes de la même ville ont, quant à eux, préféré dissimuler la banane aux regards des passants. Seuls les clients « fidèles », visiblement informés de sa disponibilité, pouvaient s’en procurer. Ces pratiques continuent ainsi de semer l’indignation parmi les citoyens, sans aucune réaction des services de la direction du Commerce et des autres services de contrôle concernés.
B. Salah-Eddine
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