
À l’occasion de la Fête du travail, célébrée le 1er mai de chaque année, et de la Journée mondiale de la liberté de la presse correspondant au 3 mai, le bureau de Biskra du Conseil des Journalistes Algériens (CJA) a rendu, avant-hier, jeudi 1er mai, à la salle Atlas, un vibrant hommage à Djamel Menad en dédiant cette journée à la mémoire de ce célèbre joueur de football de l’équipe nationale et entraîneur, décédé le 22 mars 2025 à l’âge de 65 ans. Pour ce faire, des membres de la famille du regretté défunt, ses amis, proches collaborateurs et des journalistes de la presse sportive écrite, parlée et audiovisuelle, venus de tout le pays, ont été conviés à assister et à animer diverses activités, a-t-on relevé. Les présents et intervenants n’ont pas tari d’éloges sur ce sportif qui « a marqué les esprits par sa profonde modestie, son patriotisme, ses talents d’attaquant et ses qualités humaines, qui en ont fait une personnalité de dimension nationale et dont la perte atteint tout autant son cercle familial que la grande famille des sportifs, dirigeants et journalistes algériens, pouvant s’inspirer de son exemple de sagesse, de droiture et de probité pour ancrer dans les cercles du sport national une nouvelle culture basée sur le travail, le mérite et l’abnégation de soi », a souligné Abdelhamid Zekiri. Toujours pour rendre hommage à Djamel Menad, un tournoi de football, organisé au stade scolaire de Biskra, avec des équipes des Anciens Joueurs de Biskra (AJB) et celles des journalistes sportifs, a agrémenté cette initiative. Placée sous le sceau du « journalisme sportif face à ses responsabilités », cette rencontre a également permis aux présents de suivre des conférences animées par des professeurs universitaires, des journalistes et des commentateurs des événements sportifs. Ahmed Dellabani, philosophe, écrivain et fin observateur des phénomènes sociétaux et des soubresauts culturels nationaux, a retracé dans sa communication les différentes étapes de l’avènement et de l’essor des médias et de la communication en Algérie, en rappelant l’importance de ceux-ci, de la Guerre de libération nationale à nos jours. « Dans notre pays, le journalisme culturel a connu plusieurs ères marquées par des tâtonnements et des acquis certains. Il participe à l’édification d’un État national pluriel, social et démocratique, permettant d’accueillir toutes les sensibilités, les tendances et les idéologies. Les écrivains, les penseurs, les artistes ainsi que les sportifs et les journalistes s’impliquent, avec plus ou moins de bonheur et de justesse, dans l’enrichissement et la dynamique du champ médiatique national. Après un temps d’ouverture marqué par le pluralisme et la démocratie participative, l’Algérie a traversé de graves crises et campagnes de désinformation qui ont nécessité l’adoption d’un arsenal juridique afin de protéger le pays contre ses détracteurs internes et externes. Avec l’arrivée des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), on passe à un autre paradigme. Tous les Algériens, et notamment les intellectuels, les journalistes et les artistes, sont appelés à s’adapter aux mutations technologiques et à mettre en avant les variétés culturelles et géographiques par leurs apports à la scène médiatique et la bonification du creuset culturel, devant refléter notre union populaire et la grandeur de notre patrie, pour laquelle des milliers de martyrs ont donné leur sang », a-t-il expliqué. À propos des scandales et des commentaires incendiaires relevés dernièrement dans la couverture et l’analyse des événements sportifs sur des plateaux de télévision, Mourad Boutadjine, célèbre commentateur de la télévision nationale, s’est montré intransigeant lors de son intervention. Il a prôné la nécessité d’assainir et de réorganiser ce domaine du journalisme qui est, selon lui, « gangréné par des intrus et des indus-journalistes et commentateurs n’ayant aucune formation universitaire et qui ignorent la portée et les conséquences de leurs déclarations sur le tissu social ». Et d’ajouter : « Le journalisme sportif répond aux mêmes exigences que celles imposées aux domaines du journalisme économique, politique ou autre. Il faut collecter, analyser et diffuser des informations recoupées, vérifiées et véridiques, mais malheureusement, beaucoup oublient ou méconnaissent ces règles déontologiques de base », a-t-il lancé. À noter que cette journée s’est clôturée à l’Hôtel Beb Sahra par une soirée de musiques folkloriques, suivie de la remise de présents et de diplômes d’honneur aux membres de la famille de Djamel Menad et aux vainqueurs du tournoi de football, a-t-on constaté.
Hafedh Moussaoui
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