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Importation de bus de moins de cinq ans : Les précisions du ministre des Transports

Autorisés à importer des bus de moins de cinq ans en vertu de la loi de finances 2024, les opérateurs exerçant dans le transport urbain, suburbain et grandes lignes, sont toujours en attente de la mise en œuvre de cette mesure. Une mesure devenue incontournable pour leur permettre de renouveler un parc roulant vétuste et responsable d’un nombre incalculable d’accidents ayant engendré des morts, des handicaps permanents et des traumatismes durables. Une vétusté aggravée par le manque d’entretien et la multiplication des défaillances mécaniques, une pénurie de pièces détachées d’origine qui n’en finit pas ; et un programme infernal imposé aux conducteurs. Tous ces facteurs ont entrainé des accidents. Durant la dernière semaine du mois d’avril, au moins trois accidents de la route, impliquant des bus de transport de voyageurs, ont été enregistrés dans les wilayas de Constantine, Annaba et Blida. Les Algériens ont encore en mémoire le terrible accident ayant eu lieu en juillet 2023, impliquant un bus qui assurait la liaison entre Tamanrasset et Adrar. 34 morts et 12 blessés graves fût le triste bilan de cette tragédie. Dans une réponse écrite en lien avec l’importation des bus d’occasion de moins de cinq ans, le ministre des Transports a affirmé qu’un projet de décret exécutif fixant les modalités de délivrance des autorisations d’importation est en préparation. Saïd Sayoud, qui a pris ses fonctions de ministre des transports en novembre 2024, n’a donné aucune échéance concernant la finalisation du décret en question. Tout en admettant la nécessité du renouvellement du parc roulant existant, il a tenu à rappeler que des concertations ont eu lieu depuis deux ans déjà impliquant les ministères des Finances, de l’Industrie, du Commerce, ainsi que des représentants de la société de développement de l’industrie automobile et du groupe Ferroviaire. A propos du financement des opérations d’importation, le ministre a indiqué que deux propositions, soumises dans le cadre de la feuille de route du ministère, afin de faciliter l’acquisition de nouveaux bus, sont actuellement à l’étude et pourraient inclure des conditions d’achat facilitées, des allègements fiscaux ou d’autres mécanismes de soutien. Dans sa réponse, le ministre a évoqué les efforts déployés par son département pour améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, notamment en matière de sécurité routière. Il a par ailleurs insisté sur la priorité accordée à l’importation de véhicules hybrides et électriques, plus respectueux de l’environnement. Une transition en vue de laquelle une formation des conducteurs s’impose. Quoi qu’il en soit, les propriétaires de société de transport de personnes sont dans l’obligation de s’adapter aux lois existantes, en attendant l’opportunité de moderniser leurs parcs roulants.

Mohamed Mebarki

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