Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a déclaré hier samedi que la violente attaque médiatique lancée contre tout ce que représente l’Algérie, depuis le mois d’août passé, s’inscrit en droite ligne d’une campagne dirigée contre notre pays. Une campagne dont les flammes se sont récemment ravivées, dans le but de déformer l’image de l’Algérie, d’entraver son processus de développement et de semer la confusion en son sein, en diffusant des informations fausses et trompeuses, a affirmé Meziane, lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, tenue à l’hôtel Aurassi d’Alger et présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. À cette occasion, le ministre a renouvelé sa conviction quant à « l’impératif pour nos médias de s’unir pour faire face à cette agression médiatique flagrante, au sein de ce que nous appelons le “Front médiatique unifié” ». Mettant en avant le fait que la famille médiatique nationale a répondu à cet appel, à travers sa large participation aux quatre réunions régionales tenues successivement à Oran, Constantine, Ouargla et Alger, Meziane a affirmé que la prise de conscience manifestée par les professionnels des médias et de la communication a été « à la hauteur des défis et des exigences de la phase historique sensible que nous traversons ». Pour lui, les recommandations issues de ces réunions régionales étaient en adéquation avec la situation actuelle, ses répercussions et ses défis, aux niveaux local et régional, en plus d’exprimer les aspirations de l’immense majorité des acteurs de ce secteur sensible, « en comblant la fracture numérique et en suivant le rythme des mutations technologiques affectant la diffusion de l’information et les usages médiatiques liés aux applications d’intelligence artificielle », a-t-il poursuivi. Sur un autre registre, le ministre de la Communication a souligné que les ateliers ouverts, ainsi que ceux qui le seront prochainement, nécessitent un engagement et un soutien, en vue de « faire progresser le système médiatique national ». Toujours à l’occasion de cette Journée internationale de la liberté de la presse, le Mouvement El Bina a appelé au « journalisme citoyen ». Dans un communiqué signé de son président, le mouvement islamiste affirme que la liberté de la presse constitue un « droit sacré et un outil puissant au service des peuples pour défendre la justice, la liberté et la dignité ». Et de saluer les efforts déployés en Algérie « pour renforcer notre écosystème médiatique », grâce à l’émergence de centaines de médias publics et privés, ainsi qu’à l’insertion de milliers de jeunes professionnels dans les rédactions. Par ailleurs, El Bina a réitéré son soutien à toute initiative visant à doter les femmes et les hommes de médias de dispositions législatives et réglementaires adaptées aux profondes mutations du secteur et a appelé à « consolider la cohésion médiatique nationale », outre la promotion d’un journalisme « citoyen », capable de contrer les campagnes de désinformation ciblant l’image de l’Algérie et de préserver les acquis démocratiques. Quant au Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), il a estimé que sans une presse libre, « il ne peut y avoir de vie démocratique, de débat serein, ni de justice sociale », indique un communiqué émis à cet égard par la formation politique. Le RCD a réitéré son soutien total « à tous les journalistes intègres, aux médias indépendants, aux activistes du numérique, qui, souvent au péril de leur liberté, continuent de faire vivre l’idée d’une Algérie debout, lucide et libre ».
A. K.
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