
Dans l’absolu et par principe, il n’est jamais réjouissant d’apprendre qu’un intellectuel, surtout un professeur universitaire, a été jeté en prison pour ses déclarations publiques. Mais dans le cas de Mohamed Lamine Belghit, il ne s’agit pas d’une expression d’un point de vue, mais bel et bien d’un délit, en ce qu’il porte gravement atteinte à l’unité et à l’identité nationales. Le fait qu’il soit mis en détention provisoire par la justice algérienne souligne la gravité des propos tenus au micro d’une chaîne de télévision dont le pays n’a jamais cessé ses manœuvres diaboliques contre le nôtre. Belghit a assurément commis l’irréparable, en foulant au pied les éléments constitutifs de la nation algérienne, sanctuarisés dans le marbre de la Constitution. Il a remis en cause la pérennité de la nation et décrété que les millions d’Algériens qui vivent ailleurs, notamment en France, sont des harkis. Excusez du peu… Cet individu a clairement divorcé d’avec sa fonction d’enseignant, censée lui apprendre qu’on ne peut pas tout dire qui peut choquer ses compatriotes et mettre son pays en danger. C’est le B.A.-BA d’un académicien, voire simplement d’un patriote jaloux de son pays. Malheureusement, cet individu répand son venin depuis des années et a formé des bataillons de négationnistes, qui ont les yeux rivés vers le l’Orient et plus précisément le Golfe. Et les Émirats arabes unis ne se font pas prier pour mettre à exécution les plans machiavéliques ourdis par les laboratoires sionistes. Pour ce faire, ils s’appuient sur des universitaires comme Belghit, pour semer les germes de la division et provoquer des schismes dans des pays comme l’Algérie, qui résistent à la normalisation tous azimuts. Le long commentaire, diffusé avant-hier vendredi au soir par la télévision publique, est un violent rappel à l’ordre. Au-delà des élucubrations cathodiques de Belghit, les hautes autorités algériennes disposent sans doute des éléments irréfragables prouvant l’implication officielle des Émirats arabes unis dans cette grossière tentative de semer le trouble chez nous. En citant nommément le pays du sinistre Ben Zayed dans le commentaire de la télévision nationale, l’Algérie envoie un message qui sonne comme un cinglant avertissement à ces Émirats du mal. Après la mise aux arrêts du fauteur de trouble, il faut s’attendre dans les prochains jours à la mise en branle de la machine diplomatique contre un pays chargé par ses mentors d’allumer le feu dans tous les pays qui refusent de se plier aux désidératas de l’entité sioniste et de ses alliés arabes et occidentaux. Vigilance.
Par Imane B.
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