
Le projet d’appontement du port de Djen Djen, considéré comme un levier essentiel pour le développement économique régional et national, demeure bloqué depuis plus de huit mois. Malgré l’achèvement de la phase de soumission et l’évaluation initiale des offres, aucune avancée concrète n’a été enregistrée.
Selon nos informations, l’entreprise portuaire envisagerait de recourir à une expertise externe pour valider les résultats de l’évaluation des soumissionnaires. Cette démarche, bien qu’elle vise en principe à garantir la conformité du processus, est perçue par plusieurs acteurs comme un nouveau ralentissement administratif dans un projet déjà considérablement retardé. Ce blocage est d’autant plus préoccupant que le projet s’inscrit dans une vision stratégique portée au plus haut niveau de l’État, avec l’ambition de faire du port de Djen Djen une plateforme logistique de rang mondial. Il convient de noter que selon les standards internationaux, un projet d’une telle envergure devrait normalement entrer en phase d’exécution dans un délai de quatre à six mois après la clôture de l’appel d’offres. Or, plus de huit mois se sont écoulés sans qu’aucune décision concrète n’ait été rendue publique. En parallèle, le projet d’extension du port, également d’importance stratégique, connaît un sort similaire. Lancée le 22 septembre 2024, cette étude est actuellement en cours de traitement à l’Agence Nationale de Réalisation des Infrastructures Portuaires (ANRIP), sans avancée notable. Nos tentatives avant-hier, lundi 5 mai, pour obtenir des éclaircissements auprès de la direction du port se sont heurtées à l’absence du directeur, « en déplacement sur le terrain » selon sa secrétaire – une réponse donnée à chaque sollicitation. Ces retards suscitent des interrogations : qu’est ce qui est réellement à l’origine des blocages freinant ces projets d’envergure à Jijel ? Combien de temps faut-il encore attendre pour les voir se concrétiser ? L’urgence d’une action concrète s’impose désormais. La levée des blocages administratifs et la mise en œuvre effective de ces projets apparaissent comme des priorités pour l’avenir économique de la région.
M. Bouchama
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