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Visé par deux mandats d’arrêt internationaux : L’étau se resserre autour de Kamel Daoud

Kamel Daoud sera-t-il vraiment inquiété après la nouvelle plainte déposée à son encontre auprès du tribunal correctionnel de Paris spécialisé dans les affaires de presse, par Saâda Arbane ? Celle-là même qui l’a accusé au lendemain du Prix Goncourt de lui avoir « volé » sa voix, en s’inspirant de la tragédie vécue par la jeune femme pour construire son livre, le poursuit désormais en justice pour diffamation. Selon l’hebdomadaire Le Point où il intervient comme chroniqueur, l’écrivain reçu lundi dernier par huissier une citation directe à comparaître devant la 17èmechambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans les affaires de presse. Cet écrivain, qui s’est donné un mal fou pour dénigrer sournoisement l’indépendance de l’Algérie à travers de nombreux écrits, bénéficie jusqu’à présent d’un contexte français qui lui est favorable. Son instrumentation lorsque les circonstances engendrées par la dégradation des relations algéro-françaises l’exigent, peu encore le servir, mais personne n’est en mesure d’assurer que cette situation va durer longtemps. En accomplissant sa servitude avec un excès de zèle déroutant, il compte en profiter jusqu’au bout. Il est convaincu qu’aucune plainte ne pourra l’atteindre. Il est de ceux souhaitent vivement que la situation s’envenime davantage entre Alger et Paris, sauf qu’il n’osera jamais le reconnaitre ouvertement. Cet état d’esprit s’explique par les propos qu’il a tenus dans une interview accordée au journal français le Figaro. Des propos qui font l’objet de la nouvelle plainte. Commentant l’action intentée contre lui, il avait déclaré que « c’est une démonstration de force : Alger peut déposer plainte contre Kamel Daoud en France ; la France ne peut même pas envoyer son avocat à Alger. Accusant l’Algérie « d’instrumentaliser la justice française et Saâda Arbane », s’est mis dans une position peu confortable en dévoilant ses propres intentions. L’audience est fixée pour le 13 juin 2025. La procédure pourrait prendre des mois. « Si le droit français est réputé très protecteur de la liberté de création, dont le principe a été réaffirmé par une loi de 2016, la possibilité d’une sanction judiciaire existe. De telles décisions ne sont pas rares », écrit cependant le journal Le Monde. L’écrivain dont l’ascension a coïncidé avec une conjoncture favorable où s’enchevêtrent l’argent, la politique et la littérature, en dépit des professions de foi exprimées par son éditeur, et qui n’a jamais raté une occasion pour demander pardon et s’excuser d’avoir été Algérien et musulman, fait preuve d’un aplaventrisme devenu un cas d’école. Ses sponsors qui le soutiennent à l’image de Bernard-Henri Lévy, ne le lâchent tant que sa période d’utilisation n’est pas encore arrivée à péremption. Il le sait bien évidemment, mais ayant atteint un stade très avancé dans son processus d’aliénation culturelle et politique, il a fini par se convaincre que rien ne pourra désormais l’empêcher d’être ce qu’il est aujourd’hui. C’est le reniement dans sa dimension la plus absolue qu’il ne cesse d’exprimer à travers des formules alambiquées, à chaque fois que l’occasion lui est donnée, n’hésitant pas à se donner l’aura d’un authentique opposant au régime algérien.

Mohamed Mebarki

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