
Le Pape Léon XIV, fraichement intronisé, a un port d’attache en Algérie, Annaba dont il revendique son appartenance physique et spirituelle. Qui l’eut imaginé un instant avant que le nouveau pape ne le clame, lui-même, haut et fort comme pour glorifier l’Algérie, ce pays enfoui dans les confins de la civilisation ancienne ? Du moins le témoignage du pape est valorisant pour l’Algérie et les valeurs qu’elle incarne et sonne comme une preuve à ceux qui lui dénient le droit à son ancrage civilisationnel. En effet, le nouveau Pape s’est présenté lors de sa première apparition place Saint-Pierre au Vatican comme “Fils de Saint Augustin” évêque d’Hippone (Annaba) au IV et V siècle dont la règle est basée sur l’unité, la pauvreté et la charité, Il a déclaré “Je suis fils d’Annaba. Je suis fils d’Augustin”; Une phrase qui a bouleversé le monde catholique et au-delà. Ce message fort vient contredire, de manière symbolique, les propos d’Emmanuel Macron qui avait osé mettre en doute l’existence même de la nation algérienne avant la colonisation. Dans un reportage Know More est revenu sur les origines familiales du pape, son lien spirituel avec l’Algérie et les réactions internationales à ses propos. Et comment ses déclarations redonnent à l’Algérie sa place dans l’histoire de la chrétienté. De Chicago à Annaba, des racines algériennes profondes, l’histoire du pape Léon XIV ne commence ni dans la cathédrale du Vatican ni dans les couloirs de l’église américaine, elle remonte à une ville méditerranéenne ancienne emprunte de spiritualité, de civilisation et de pensées humaines, Annaba située le no Hippone Regius. Elle n’a jamais été en marge de l’histoire mais bien un centre dynamique des pensées philosophiques et religieuses. Les origines du pape remontent à un ancêtre Mohamed Prévost né à Annaba en 1898 qui émigra aux Etats-Unis au début des années 192O et s’installa à Chicago. Il travailla dans l’industrie avant d’ouvrir une petite épicerie dans un quartier habité par des migrants venus d’Europe du sud et d’Afrique du Nord, sa femme connue sous le nom de Fatima bent El kabilia était une femme amazighe de la région de grande Kabylie porteuse d'”un riche héritage culturel et de traditions, de récits et de valeurs morales.
Amar Zitouni
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