
Samidoun, le réseau international de solidarité avec les prisonniers palestiniens, a rendu un vibrant hommage aux sacrifices du peuple algérien durant la période coloniale. Saisissant l’opportunité de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, il a consacré une tribune, publiée sur son site Internet, à travers laquelle, il a fait un rapprochement entre le génocide commis la France coloniale en Algérie, il y’a 80 ans, et la « Nakba » palestinienne de 1948, ayant suivi la création de l’entité sioniste et la colonisation de la Palestine avec la caution des puissances occidentales. « Le 15 mai 2025, nous commémorerons les 77 ans de la Nakba. En souvenir de nos martyrs, en souvenir des ancêtres et des peuples, fauchés par la violence coloniale et impérialiste, nous mobiliser contre le génocide, le sionisme, le colonialisme et en soutien à la résistance palestinienne est le meilleur des hommages », annonce le texte. « Aujourd’hui, 8 mai 2025, nous commémorons les 80 ans du massacre de Sétif, Guelma et Kherrata, au cours duquel 45 000 algériens et algériennes seront assassinés par les troupes coloniales françaises et des milices européennes, le 8 mai 1945 et les jours suivants », soulignent le ou les auteurs du texte, qui sont pour la plupart militants au sein du Front populaire pour la libération de la Palestine. Un front de gauche que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne particulièrement considèrent comme un mouvement terroriste. « Nous commémorons cette date sanglante alors même qu’à Ghaza, l’armée d’occupation sioniste commet un génocide depuis 19 mois, empêchant toujours l’aide humanitaire de rentrer dans l’enclave sous blocus, condamnant la population palestinienne à la famine et aux maladies, tout en continuant à bombarder ce qu’il reste de ruine et les tentes, et annonçant une prochaine invasion terrestre massive », rappellent-ils. « Aujourd’hui, la France fait partie des puissances impérialistes qui, de manières diverses et à des échelles différentes, soutiennent, financent, équipent, permettent et légitiment le génocide en cours à Ghaza », lit-on encore. A propos de Ghaza, le texte insiste sur le fait que « ce génocide n’est permis uniquement grâce au soutien et à la participation directe des puissances impérialistes et coloniales comme la France, les USA, la Grande Bretagne ou encore l’Allemagne et la complicité des régimes arabes normalisateurs ». « Les martyrs que nous voyons en Palestine, dont les corps et le sang inondent nos écrans et nos esprits, pour lesquels nos yeux n’ont plus assez de larmes, et au souvenir desquels nos cœurs souffrent d’une déchirure sans égale, sont semblables en tout point à nos martyrs d’Algérie, du Vietnam, du Cameroun, de la Guadeloupe et de la Nouvelle-Calédonie », font savoir le ou les auteurs du texte, avant d’évoquer le martyr de l’Algérien Mohamed Boudia, militant novembriste, homme de culture et activiste dans les rangs de la résistance palestinienne. « Face au génocide en cours à Gaza, où l’horreur succède à l’horreur, où les martyrs abreuvent la terre de leur sang, où des corps démembrés se succèdent sous nos yeux, nous devons nous rappeler que ni les viols de masse, ni les massacres de villages entiers, ni la torture et les assassinats, ni les enfumades n’ont réussi à briser la résistance du peuple algérien », concluent le ou des auteurs de l’hommage.
Mohamed Mebarki
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