
L’équipe nationale de football A’ a validé sa qualification pour la phase finale du Championnat d’Afrique des nations, en prenant le dessus sur la Gambie avec un score (3 à 0), qui ne devrait pas servir de « tranquillisant » pour Madjid Bougherra et son staff. Les Verts ont certes dominé, en abusant du jeu long en première mi-temps et en faisant montre d’un excès de précipitation en seconde période, qui en dit long sur le manque de maturité constaté chez de nombreux joueurs. Mais leur domination ne reposant pas sur une rigueur tactique cohérente. Le sélectionneur national a dû sûrement relever les lacunes, qui ont empêché son équipe d’évoluer à l’aise devant un public acquis à 100% à sa cause. Lui et son adjoint sont conscients du défi qui les attends à l’occasion de leur troisième participation à une phase finale du CHAN, après les éditions de 2011 au Soudan, où l’Algérie a terminé 4ème et de 2023 à domicile où les Verts ont atteint la finale. Pour espérer atteindre un stade le dernier carré, à défaut de la finale ou d’un premier succès dans cette compétition, dont les promoteurs veulent en faire une CAN bis, il faut montrer un tout autre visage que celui montré à Annaba. Ce n’est pas faute d’avoir essayé d’honorer leur place en sélection, les joueurs ont laissé apparaitre des failles, qui dévoilent la faiblesse du championnat national. Walid Sadi, qui était présent au stade l’a constaté. Il s’est même montré très irrité par le jeu insipide fourni par les locaux. Les origines de la dégradation du football national sont multiples et dépassent les simples prérogatives de Madjid Bougherra. Elles sont profondes et nécessitent un véritable diagnostic, de la formation au système de gestion des clubs. La prestation des locaux vendredi a dévoilé tellement d’insuffisances, que ni Madjid Bougherra, ni Djamel Mesbah ne pourraient combler. Le mal est bel et bien au niveau des clubs et de leur environnement.
M.M
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