Louiza Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) et Youcef Hamdane, représentant du Hamas en Algérie, ont mis en lumière la forte similitude entre la lutte du peuple algérien lors de la glorieuse Révolution et la résistance palestinienne face à l’occupation israélienne. Lors d’un meeting populaire, animé hier samedi dans la petite salle de la maison de la culture Houari Boumediene de Sétif, ils ont souligné l’importance de la solidarité internationale et la nécessité de continuer à lutter par tous les moyens pour la justice et la liberté. Leur discours rappelle également que ces combats, bien que spécifiques à chaque contexte, partagent une histoire commune de résistance face à l’oppression. La rencontre avec militants et sympathisants du PT s’inscrivait dans la commémoration des massacres du 8 mai 1945 et de la Journée nationale de la mémoire. Hanoune a commencé par le contexte actuel, précisant que le 8 mai 1945, « les Français n’ont pas respecté leurs promesses pour le peuple algérien et c’est ce que fait aujourd’hui Israël. Il s’agit d’un crime d’État. La preuve, une délégation de 30 parlementaires français est en Algérie (depuis mercredi 7 mai, NDLR) à Sétif pour plaider la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945. Ces derniers ont été décisifs dans la détermination du sort de l’Algérie et il en sera de même pour la résistance palestinienne. » L’oratrice a aussi abordé les différents moyens et manières utilisés par les deux colonisateurs, à commencer par les enfumades, l’élimination de villages et la déportation, afin de déraciner les peuples opprimés. Elle dira en substance que la seule différence réside dans le fait que les Algériens ont bénéficié du soutien de la plupart des pouvoirs arabes et de l’installation de bases arrière dans les pays voisins pour les armes et l’instruction des militaires algériens, durant la Guerre de libération nationale. Par ailleurs, la résistance palestinienne est actuellement soutenue par plusieurs pays, notamment la Norvège, où l’union des syndicats a décidé de boycotter complètement l’entité sioniste commercialement et économiquement, tout en refusant de participer à l’acheminement de marchandises et d’armes vers Israël. Relatant plusieurs facettes de la résistance, Hanoune dira que l’affaire palestinienne est aujourd’hui on ne peut plus forte, car l’entité sioniste est mondialement bannie et n’importe quel citoyen du monde dira que la souffrance du peuple palestinien date de près de 80 ans. De son côté, Hamdane a poursuivi sur la même ligne, indiquant que les Israéliens profitent de la faiblesse de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. L’hôte de Sétif a en outre mis l’accent sur le « Déluge d’Al Aqsa », qui marche sur les traces de la glorieuse Révolution algérienne. Il dira en substance que sans la bataille du 7 octobre, la cause palestinienne serait aujourd’hui tombée dans l’oubli et que « ce qui a été pris par la force ne sera récupéré que par la force ». Et d’ajouter que cette date est pour les Palestiniens ce qu’a été le 8 mai 1945 pour les Algériens. « Le déluge d’Al Aqsa est venu pour arrêter la marginalisation de la cause palestinienne et son isolement de son prolongement naturel arabe et islamique, afin de dire que cette affaire est celle de toutes les nations et non pas seulement celle des Palestiniens, du Hamas ou de Ghaza », a déclaré le représentant du Hamas en Algérie. « Le déluge a complètement démasqué l’entité sioniste, qui était connue comme force invincible. Il s’agit d’une entité criminelle, ennemie de l’humanité et qui ne peut même pas protéger ses soldats armés jusqu’aux dents, dans leurs casernes », a conclu Hamdane.
Faouzi Senoussaoui
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