
Une grève massive des transporteurs paralyse depuis avant-hier, dimanche 11 mai, le réseau urbain et interurbain de la wilaya de Guelma, plongeant des milliers de citoyens dans une situation critique. Selon des sources dignes de foi, ce bras de fer qui les oppose à la direction des Transports trouve son origine dans une instruction officielle exigeant de chaque professionnel le paiement d’une redevance mensuelle de 6.000 dinars pour l’utilisation de la nouvelle gare routière, dont l’ouverture est imminente. Rejetant catégoriquement cette décision, les 150 minibus du chef-lieu de wilaya et ceux desservant les localités environnantes ont délibérément cessé leurs services. Les conséquences sont immédiates et dramatiques pour les usagers : des milliers de travailleurs, étudiants, lycéens et citoyens se retrouvent sans moyen de transport, contraints à un absentéisme forcé. Les candidats aux examens blancs du baccalauréat et du Brevet d’Enseignement Moyen (BEM) sont particulièrement impactés, se voyant obligés d’emprunter des taxis ou des véhicules clandestins à des prix exorbitants pour rejoindre leurs établissements scolaires. Quelques rares lueurs d’espoir subsistent. Les bus de l’Entreprise de Transport Urbain et Suburbain (ETUS), relevant du secteur public, demeurent opérationnels. Ils continuent d’assurer les liaisons entre le chef-lieu et les localités d’Héliopolis, Belkheir, Boumahra, Khézaeas et El Fedjoudj. De même, quelques minibus du transport urbain n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève et effectuent normalement leurs rotations. A noter que le mouvement de grève s’étend bien au-delà du chef-lieu. Les transporteurs privés des communes de Bouchegouf, Oued Zénati, Hammam Debagh, Ain Hassainia, Ain Larbi, Bénimezline et autres ont également rejoint cette protestation.
Hamid Baali
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