
Une vive inquiétude monte parmi les habitants des quartiers précaires et menacés d’effondrement à Constantine. Plusieurs présidents d’associations représentant ces cités ont récemment adressé une déclaration conjointe au ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Ils y ont tenu à exprimer leur profonde préoccupation face à ce qu’ils décrivent comme un gel soudain et inexpliqué du programme de relogement qui les concernait. Selon leur communiqué, ces quartiers faisaient partie d’un contingent de 1.227 logements destinés à l’éradication de l’habitat précaire. Les représentants affirment que toutes les procédures légales, incluant les vérifications via le fichier national et les visites de terrain par la commission compétente, avaient été dûment complétées. Ils ont été surpris d’apprendre la clôture du dossier aux services de la wilaya, sans aucune notification préalable, bien que leurs quartiers aient été classés comme prioritaires dans le cadre de ce programme. La situation dans certaines de ces zones est jugée particulièrement critique. Les signataires de l’appel mettent en avant l’existence de plusieurs procès-verbaux d’évacuation émis par la Protection Civile ainsi que des rapports des services techniques municipaux alertant sur l’état de délabrement avancé des infrastructures et la menace directe que cela représente pour la vie des habitants. Face à ce qu’ils perçoivent comme un silence administratif injustifié et une forme de marginalisation systématique, les responsables associatifs font part de leur indignation. Leurs multiples demandes pour une rencontre urgente avec le wali afin d’obtenir des éclaircissements sur l’avenir du programme de relogement seraient restées sans suite de la part des autorités locales. Cette absence de réponse a créé un climat de tension et de désespoir parmi les résidents affectés. Les présidents d’associations, parmi lesquels Zouhir Siari de l’association « Ennida », Mohamed Salah Ben Djaballah de l’association « El Afaq », Hamza Alfawi de l’association « Samiha El Hayat », et Zakaria Ben Naidja de l’association « Kitouni Abdelmalek », déclarent assumer leur responsabilité sociale pour éviter toute escalade. Ils ont décidé de porter leur cause devant les plus hautes instances du pays, dans l’espoir que leur souffrance soit enfin prise au sérieux. Tout en affirmant ne pas être en opposition avec l’État ou ses institutions, ils revendiquent le droit légitime à un logement décent pour des familles vivant dans des conditions extrêmement précaires, dans des habitations menaçant ruine, et appellent à une intervention rapide avant qu’il ne soit trop tard.
Rafik S
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