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Usurpation de fonction et narcoterrorisme à Annaba : Une fausse magistrate condamnée à cinq ans ferme

Le tribunal correctionnel d’El-Hadjar a prononcé avant-hier, dimanche 11 mai, un verdict sévère contre une femme de 52 ans accusée d’usurpation de fonction, de trafic de substances psychotropes et de contrebande. La prévenue, qui se faisait passer pour une présidente de tribunal, a été condamnée à cinq années de prison ferme. L’affaire a débuté lors d’un contrôle de routine mené par la brigade de gendarmerie d’El Gantra, relevant du groupement territorial d’Annaba. Les gendarmes ont intercepté une voiture de marque Chery à un barrage et découvert dans le coffre un sachet contenant des produits hallucinogènes, notamment des gélules de Lyrica sur-dosées à 300 milligrammes. Les investigations ont rapidement permis d’interpeller deux autres individus impliqués dans ce réseau présumé, dont le propriétaire d’un poulailler et d’une étable. Les éléments recueillis par les enquêteurs ont révélé un schéma complexe d’activités criminelles. La mise en cause aurait proposé à son complice de travailler ensemble, lui remettant une somme de 240 millions à titre de participation. Selon les témoignages recueillis, elle lui aurait laissé quarante millions, restant redevable du solde. Un second accusé a déclaré lors de son audition que la prévenue lui avait proposé de commercialiser quatre paquets de psychotropes de la marque Kyétil, contre une commission de 1, 2 millions. Il affirme avoir refusé cette proposition. Lors du procès, la prévenue a réfuté avec véhémence les accusations portées contre elle, se présentant comme la victime d’une cabale montée par des tiers. Le représentant du ministère public avait initialement requis une peine de 17 ans de prison ferme. À noter par ailleurs que la brigade de gendarmerie d’El Gantra avait lancé un appel à témoins, invitant les potentielles victimes de cette femme à se faire connaître sur l’ensemble du territoire national. L’enquête a révélé que l’accusée aurait floué de nombreuses personnes, dont des repris de justice et des individus poursuivis pour des délits de droit commun. Sa condamnation marque un coup d’arrêt significatif pour ce réseau criminel présumé.

Ahmed Chabi

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