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Atelier sur le réchauffement climatique à Annaba : Des experts planchent sur l’état critique de la Terre

Le Centre National des Formations à l’Environnement (CNFE) a organisé hier, mercredi 14 mai, à la maison de l’environnement d’Annaba, un atelier régional pour le renforcement des capacités des acteurs sectoriels face aux effets du changement climatique. Cette activité s’inscrit dans la perspective de la Journée mondiale de la biodiversité, célébrée le 22 mai. Regroupant des universitaires, des chercheurs et des acteurs civils et étatiques, cet atelier fait partie des initiatives du ministère de l’Environnement et de l’État algérien pour gérer les conséquences du changement climatique et élaborer des plans d’action visant à atténuer ses effets en Algérie. Durant cette rencontre, les participants ont abordé les problématiques qu’implique le changement climatique en Algérie, notamment sur l’environnement, l’économie, l’agriculture et les énergies. À partir de ces observations, ils ont travaillé sur des exemples de pays ayant adopté des approches et des méthodes pour s’adapter aux bouleversements climatiques et atténuer leurs effets. Ce travail constitue un point de départ pour développer des approches adaptées à la géographie et aux défis climatiques spécifiques de l’Algérie. Cela implique la mise en place d’une stratégie de sensibilisation, ou plutôt d’implication de la population dans les plans d’action. Un défi de taille, l’Algérie n’étant pas la Finlande. Pour ce faire, les actions environnementales doivent largement dépasser le cadre des initiatives étatiques, en travaillant dès maintenant, à défaut d’avoir commencé vingt ans auparavant, sur l’implication concrète et continue des enfants dans la sauvegarde de l’environnement. Le CNFE et le ministère de l’Environnement, dont il relève, ont déjà entamé ce processus à travers des programmes impliquant les établissements scolaires. D’un point de vue positif et sur le long terme, les ateliers réalisés par le CNFE dans les maisons de l’environnement font partie d’un plan d’action plus large déployé sur plusieurs fronts et comportant diverses étapes à atteindre. Maintenant que tout est en place, il reste à espérer que les efforts consentis par l’État et le ministère de l’Environnement ne se heurteront pas à l’autre stratégie du gouvernement, visant au développement économique de l’Algérie… à travers une industrialisation massive. En tant que pays d’Afrique du Nord, l’Algérie est confrontée à de nombreux défis liés aux changements climatiques. Les températures moyennes augmentent, les précipitations deviennent plus irrégulières et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les inondations, sont de plus en plus fréquents. Ces bouleversements se font sentir depuis ces vingt dernières années, notamment avec l’augmentation alarmante des inondations et des feux de forêts. Les intempéries qu’a connues la wilaya d’Annaba ces deux derniers jours offrent un bref aperçu d’une situation qui ne cesse de s’aggraver. Ce problème, causé par l’humain, dépasse largement les frontières algériennes et ce, depuis longtemps. Ces changements ont un impact significatif sur l’écosystème, l’agriculture, l’économie et la santé publique en Algérie. En 2020, le pays occupait la 46ème place dans l’Indice de performance en matière de changement climatique. D’où l’importance vitale des actions écologiques entreprises par l’État et le ministère de l’Environnement par le biais du CNFE, à l’image de cet atelier régional.

Soufiane Soufiane

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