Un foyer de rage vient d’être déclaré dans la commune d’Ouled Rahmoune, entraînant des mesures sanitaires strictes dans le quartier évolutif dans la localité de Bounaouara. Le président de l’Assemblée Populaire Communale a émis un communiqué avant-hier, mardi 13 mai, annonçant l’apparition de cette maladie potentiellement mortelle. Cette alerte fait suite au décès d’Abdelmadjid Haïdari, qui a succombé à la rage après avoir été mordu par un chien infecté. Le cas de rage enregistré à Bounouara est un cas isolé et toutes les précautions, en termes de prévention, ont été prises, selon la wilaya. Cette dernière a précisé que le chien en question a été abattu par les services concernés. Face à cette situation préoccupante, les autorités locales ont pris des décisions radicales conformément aux lois et décrets ministériels applicables en la matière. Le bureau d’hygiène et de salubrité a effectué des visites sur place les samedi 10 et dimanche 11 mai pour évaluer l’ampleur de la situation. Suite à ces investigations, le quartier évolutif à Bounaouara a été officiellement déclaré zone infectée par la rage. Toute circulation et entrée dans ce secteur sont strictement interdites pendant une période de dix jours. Les autorités concernées ont rapidement mis en place un dispositif sanitaire préventif. « Nous avons reçu des informations de la commune d’Ouled Rahmoune concernant un chat présentant des symptômes de rage dans un immeuble », selon l’inspecteur vétérinaire principal de la wilaya, Mourad Benâamer. Les services vétérinaires se sont déplacés et ont confirmé les signes cliniques suspects, prélevant des échantillons pour analyse en laboratoire. Une attention particulière a été portée à une fillette ayant eu un contact direct avec l’animal infecté et présentant des symptômes évocateurs de la maladie. Elle fait l’objet d’une prise en charge médicale spécifique pendant que les résultats des analyses sont attendus. Un protocole sanitaire préventif a immédiatement été déployé sur le terrain. Les autorités rappellent l’importance capitale de la prévention, notamment par la vaccination gratuite des animaux domestiques et « l’élimination des chiens errants ». Il y a lieu de signaler que les campagnes de vaccination et de stérilisation de ces chiens, ainsi qu’une meilleure gestion des déchets, sont des alternatives bien plus efficaces et humaines que l’abattage qui, jusqu’ici, ne semble pas avoir éradiqué ce problème. Les services concernés poursuivent leurs actions de sensibilisation et de prévention pour préserver la santé publique. La mise en œuvre de ces mesures a été confiée au secrétaire général de la commune, à la gendarmerie nationale d’Ouled Rahmoune, aux services agricoles vétérinaires et au bureau d’hygiène municipal.
Rafik S. / RC
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