
Les pluies torrentielles qui se déversent par intermittence ces derniers jours sur la wilaya de Biskra ne font pas que des heureux. Des routes nationales et secondaires sont coupées à la circulation. Des ponts se sont effondrés, tandis que des oueds – des cours d’eau temporaires qui ne sont pas parfaitement répertoriés par les géographes et cartographes – débordent de leurs lits pour inonder terres agricoles, palmeraies, agglomérations urbaines et localités rurales, a-t-on constaté. Les gendarmes sont intervenus pour sécuriser les lieux en question et exhorter les usagers des routes à faire preuve de prudence et de vigilance. Dans les Ziban-Ouest, des phoeniciculteurs de la commune de Bordj Ben Azzouz déplorent la survenue d’un déluge soudain qui a provoqué un envahissement de leurs palmeraies par des eaux de pluie mais aussi par des eaux usées « qui mettent en danger la qualité des dattes », ont-ils signalé. Dans les Ziban-Est, les choses semblent encore plus graves. Des milliers de serres plastifiées des communes agricoles d’Ain Naga, Meziraà et Zeribet El Oued ont été saccagées par les vents et leurs cultures de légumes, en pleine croissance, complètement inondées, « compromettant durement la prochaine récolte », se lamentent des agriculteurs. Ces derniers sont visiblement accablés par ces intempéries, « ô combien salvatrices mais aussi dévastatrices car inaccoutumées pour un mois de mai à Biskra », ajoutent-ils.
Disparition mystérieuse
Dans la soirée d’avant-hier, jeudi 15 mai, la nouvelle de la noyade d’un enfant dans l’Oued Sidi Zarzour a aussi enflammé la toile. La victime serait tombée d’un pont enjambant l’oued Sidi Zarzour entre la cité de la Rivière (Haret El Oued) et El Alia. L’alerte a provoqué un branle-bas de combat des agents de la Sûreté nationale et de la Protection civile, qui sont intervenus sous le regard de dizaines de badauds et de curieux pour retrouver le bambin disparu. Impliquant des équipes de plongeurs qui ont fouillé les abords de l’oued et toutes les poches d’eau, les recherches se sont poursuivies toute la nuit et jusqu’à l’après-midi d’hier, vendredi 16 mai, en vain. Aucune trace du jeune garçon, âgé de dix ans, n’a été décelée, a-t-on appris. A noter que ce qui ajoute une couche de mystère à cette affaire est qu’aucune famille n’a signalé la disparition d’un enfant.
Hafedh Moussaoui
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