
Les habitants de la cité Kouhil Lakhdar, plus connue sous le nom de Djenane El Zitoune, vivent une profonde détérioration de leur cadre de vie. Situé pourtant à quelques encablures du centre-ville de Constantine, ce quartier populaire semble livré à lui-même, selon les témoignages recueillis sur place. Deux représentants des habitants, qui se sont rendus hier, samedi 17 mai, dans notre rédaction, dénoncent une politique « sélective » dans l’attribution des projets d’amélioration urbaine. « Il suffit d’un simple tour pour constater l’ampleur de la dégradation », affirment-ils. Logements vétustes, insécurité grandissante, routes défoncées, réseaux d’assainissement défectueux, absence d’eau potable régulière… la liste des doléances est longue. Un automobiliste rencontré sur place a appelé les autorités locales à venir constater de visu l’état déplorable du quartier. « On a l’impression que la cité est complètement abandonnée », lance-t-il, amer. Cette situation, selon les habitants, traduit un manque criant d’implication des responsables municipaux, accusés de gérer les affaires publiques depuis leurs bureaux, sans réelle présence sur le terrain. Les espaces verts, rares, ont été vandalisés par des individus irresponsables, déplore-t-on encore. Quant aux différents blocs d’habitation, ils sont dans un état avancé de délabrement. Certains résidents pointent également leur propre responsabilité dans cette situation. « On ne peut pas tout reprocher à l’État », reconnaît un habitant, appelant à une prise de conscience collective pour préserver ce qui peut encore l’être. En attendant une hypothétique opération de relogement, les habitants continuent de vivre dans des conditions difficiles, oscillant entre résignation et colère.
M. K
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