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Sommet arabe de Baghdad : Tebboune appelle à la réforme de la Ligue arabe

Absent personnellement à la 34è  session ordinaire du Sommet, arabe à Baghdad, en signe de protestation contre la marginalisation de l’Algérie quant à  la préparation de cet événement, dans un moment crucial pour les pays arabes, le président Abdelmadjid Tebboune était bien présent  par son allocution lue par son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Son discours se décline comme un appel d’urgence , un plaidoyer pour la mise en œuvre d’un aggiornamento impératif   dans la gestion des affaires des pays arabes pour ne pas être largué  en simple comparse de l’Histoire au moment où celle-ci  est en train de s’écrire à la faveur de la nouvelle tectonique des plaques  qui dessine un nouvel ordre mondial. « Un nouvel ordre international menace tout un chacun sans exception, alors que les fondements du système contemporain des relations internationales tendent à s’estomper, pour laisser place à la logique de la force, du droit subordonné à la puissance, et de la soumission et de l’obédience aux rapports de force. », écrit à juste titre le chef de l’Etat . Et de profiter pour remettre sur la table une revendication portée de longue date par l’Algérie, à savoir la réforme  de la Ligue des états arabes, soulignant que «   Nous sommes, réellement, face à un tournant crucial et décisif où notre voix demeurera inaudible tant que nous ne reconsidérons pas ce qui nous unit sous la coupole de notre organisation comme règles, principes et aspirations que nous partageons et qui portent notre présent et notre avenir. » Plus pointu et sans détour, Abdelmadjid Tebboune rappelle que « En Algérie, nous considérons qu’une telle situation devrait remettre au premier plan de nos priorités communes l’impératif de reformer notre Ligue arabe, qui a été fondée à une époque différente de la nôtre, dans un autre contexte que le nôtre et un autre environnement que le nôtre. Ce qui souligne la nécessité de l’adapter aux nouveaux défis et aux enjeux sans précédent de notre époque. » Le renforcement  à la cause central du monde arabe, à savoir la question palestinienne et l’engament  de la défendre, ajoute le chef l’Etat  « n’est pas de la générosité ou de la bonté de notre part mais plutôt une question de loyauté envers une responsabilité historique qui incombe à la Nation arabe et envers une responsabilité juridique, morale et civilisation elle qui concerne l’humanité tout entière. » « Nous sommes également, appelés, aujourd’hui à davantage de solidarité avec nos frères au Liban et en Syrie, car l’unité et la souveraineté de ces deux pays sont partie intégrante de la question de sécurité et de stabilité dans toute la région du Moyen Orient. » Autant de défis mis en avant par le Président , en estimant comme un préalable de rigueur la réforme de la Ligue arabe pour la sortir  de son statut de « machin » et d’outil d’impuissance, face à l’armada militaire, financière et médiatique de l’Etat sioniste. Les chefs d’Etats arabes réunis à Baghdad sont ils enfin convaincus  de dépoussiérer leur « maison commune » en en faisant un instrument efficace dans la bataille existentielle qui est en train de se jouer au Proche Orient ?

H.Khellifi

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