Une vaste campagne de vaccination gratuite pour les chiens et les chats contre la rage a été initiée par le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Ouled Rahmoune, dans la wilaya de Constantine. Cette mesure préventive intervient suite au décès tragique d’une personne mordue par un animal enragé et vise à endiguer la propagation de cette maladie mortelle. Face à la menace grandissante de la rage, le maire de la commune d’Ouled Rahmoune a pris les devants en lançant cette opération de vaccination. L’objectif principal est de protéger la population et les animaux domestiques contre ce fléau. Des instructions claires ont été communiquées aux citoyens, les exhortant à la plus grande vigilance et à prendre les précautions nécessaires pour éviter toute nouvelle contamination. La campagne, qui cible spécifiquement les chiens et les chats, s’inscrit dans un effort plus large de lutte contre les maladies transmissibles par les animaux. Les autorités locales ont souligné l’importance de cette initiative pour la santé publique et ont appelé les habitants à se mobiliser en présentant leurs animaux aux services vétérinaires concernés. Dans ce contexte, le président de l’APC a également sollicité les citoyens pour qu’ils signalent tout animal suspect et qu’ils coopèrent activement avec les services municipaux. La vaccination des animaux domestiques et errants ainsi que la prudence face aux morsures constituent des mesures essentielles pour prévenir la propagation de la rage. Les services vétérinaires sont mobilisés pour assurer le bon déroulement de cette campagne et fournir les vaccins et les soins nécessaires. Il est crucial, selon les autorités, que chaque propriétaire d’animal prenne ses responsabilités pour éviter la propagation de la maladie, notamment en cas de morsure ou de griffure, en se rendant immédiatement dans un centre de santé.
Abattage : fausse solution et cercle vicieux
Bien que les chiens errants soient souvent perçus comme un réservoir majeur de la rage, leur présence est étroitement liée à l’accumulation de déchets organiques dans les zones urbaines, qui fournissent une source de nourriture et favorisent leur prolifération. Or, l’abattage massif des chiens errants s’avère inefficace scientifiquement. Des études de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) montrent que cette méthode ne réduit pas durablement les populations canines en raison d’un taux de renouvellement élevé (natalité compensatoire). La vaccination antirabique et la stérilisation, en revanche, brisent le cycle de transmission. L’OMS estime qu’une couverture vaccinale de 70 % chez les chiens (errants et domestiques) suffit à éliminer la rage humaine d’origine canine. Des pays comme le Mexique ou le Bangladesh ont drastiquement réduit les cas grâce à des programmes de stérilisation-vaccination. Parallèlement, la gestion des déchets organiques limite les ressources alimentaires des chiens errants, freinant leur expansion. Une approche intégrée, combinant contrôle des déchets, sensibilisation et vaccination, est donc plus durable et éthique. L’abattage, outre son inhumanité, ignore les sources du problème. L’Agence mondiale de la santé animale le déconseille, soulignant son inefficacité épidémiologique. Ainsi, seule une stratégie préventive, respectant les équilibres écosystémiques et s’appuyant sur la science, permet de protéger santé humaine et animale.
R. S. / RC
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