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Point de non-retour ?

Tout semble indiquer que les relations très tendues entre l’Algérie et la France atteignent un point de non-retour. La décision unilatérale et sans notification des autorités françaises  de geler l’accord bilatéral de 2013 relatif à l’exemption de visa des titulaires algériens des passeports diplomatiques, ne passe pas. Signe que les choses se corsent, le ministère des Affaires étrangères s’est dit ” étonné” des “récents développements dans la gestion et la rhétorique des autorités françaises concernant la question des visas en général, et l’exemption de cette procédure des titulaires de passeports diplomatiques et de service en particulier.” Tout en prenant acte du caractère peu cavalier de cette mesure, le MAE précise que l’Algérie n’a jamais demandé la mise en place de cet accord et que c’était la partie française qui en avait insisté depuis 2007. Alger a bien compris qu’au-delà de son aspect incompréhensible mais pas du tout dérangeant, cette décision marque surtout une montée en cadence du gouvernement français en termes de provocations vis à vis de notre pays. C’est une nouvelle séquence dans ce que Bruno Retailleau a qualifié la réponse “graduée”. Précisément, cet homme qui est à l’origine de la tension extrême entre les deux pays vient d’être élu président de son parti LR (Les Républicains)  tout en gardant son maroquin comme tout puissant ministre de l’intérieur du gouvernement Bayrou. Retailleau qui fait de l’anti Algérie quasiment un programme de campagne électorale, a réussi à se faire plébisciter par ses ouailles. Un poste que le met d’ores et déjà en pole position pour être désigner candidat des Républicains voire même de la droite et ses extrêmes à la présidentielle de 2027. Le fait est que son Premier ministre pourtant macroniste, la publiquement félicité pour son élection. Autant dire que l’État profond en France semble avoir décidé de faire de Bruno Retailleau son cheval de bataille pour succéder à Emmanuel Macron et faire le sale boulot contre les immigrés en général et les algériens en particulier. L’Algérie gagnerait à bien se préparer à ce scénario qui ne relève  plus d’une hypothèse d’école mais d’une tendance lourde de l’establishment français. Désormais, il ne faut rien exclure avec la France de Macron dont Bruno Retailleau a le vent en poupe. 

Par Imane B 

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