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Avec le nouveau projet d’un hôpital de 120 lits : Souk-Ahras, un pas de plus vers un pôle régional

Souk-Ahras poursuit sa mue en matière de couverture sanitaire avec l’annonce du lancement, dès le mois d’août 2025, des travaux de réalisation d’un nouvel hôpital de 120 lits. L’information a été confirmée avant-hier, mardi 10 juin, par Khemissi Goudjili, directeur de la Santé de la wilaya, qui a précisé que l’opération démarrera une fois les procédures administratives finalisées. Ce projet bénéficie d’une autorisation-programme de 3,7 milliards de dinars. Le futur établissement, conçu comme un hôpital pluridisciplinaire moderne, abritera huit services médicaux, à savoir la pédiatrie, la médecine interne, la cardiologie, la gynécologie-obstétrique, les maladies infectieuses, les maladies thoraciques, la neurologie et la médecine générale. Il comprendra également sept services chirurgicaux : orthopédie, chirurgie générale, neurochirurgie, chirurgie vasculaire, urologie, chirurgie pédiatrique et oto-rhino-laryngologie (ORL). « Cet hôpital contribuera à désengorger les structures existantes et offrira des soins spécialisés de qualité à l’échelle locale », a souligné Goudjili, en assurant que son secteur aspire à un développement sanitaire ambitieux. « Ce projet, comme tous les autres, s’inscrit dans une dynamique plus large de réhabilitation et d’extension des infrastructures de santé à Souk-Ahras, wilaya longtemps qualifiée de ‘’désert médical’’ et dépendante des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) d’Annaba et de Constantine », ajoute ce responsable. Animée par une volonté politique affirmée et grâce aux enveloppes budgétaires conséquentes qui lui ont été allouées par la tutelle, la wilaya s’oriente désormais vers un statut de pôle sanitaire régional. Le directeur de la Santé a rappelé que plusieurs projets structurants, dont l’hôpital de 120 lits de M’daourouch, aujourd’hui réalisé à 70 %, l’hôpital psychiatrique d’Oum Laadhaim, l’hôpital de 60 lits de Heddada, le pavillon des urgences médico-chirurgicales et le centre d’hémodialyse de Sedrata sont en cours de réalisation à travers le territoire de cette circonscription.  À ceux-ci, s’ajoutent des structures déjà réceptionnées comme le complexe mère-enfant (120 lits) et l’hôpital de 60 lits de Taoura, en plus des hôpitaux existants, à savoir l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) Ibn Rochd de Souk-Ahras, l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (EHS) Houari Boumediene de Sédrata et de six structures privées dont deux Établissements Hospitaliers Privés (EHP) et quatre centres d’hémodialyse. Avec ces investissements, la wilaya vise une amélioration significative de ses indicateurs de santé en mettant à disposition des citoyens un lit hospitalier pour 983 habitants, un hôpital pour 171.444 habitants et une polyclinique pour 21.434 habitants. En matière d’équipements, la wilaya dispose aujourd’hui de quatre scanners (dont un de 64 barrettes) et de deux appareils d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) opérationnels à Souk-Ahras et Sédrata. Enfin, le secteur privé continue d’évoluer avec l’ouverture, il y a deux mois, de l’hôpital El Bacha dans la commune chef-lieu, récemment doté de son arrêté d’exploitation. Ainsi, la wilaya semble plus que jamais engagée dans une réforme en profondeur de son système de santé, en misant sur la modernisation des équipements, la décentralisation de l’offre de soins et une accessibilité accrue pour ses citoyens. Un changement de cap qui augure un avenir sanitaire plus juste, plus sûr et plus performant.

Ahmed Allia

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