Neuf jeunes hommes originaires de Constantine sont portés disparus depuis environ une semaine lors d’une tentative de traversée clandestine vers l’Italie. Cette nouvelle tragédie de l’immigration clandestine suscite un vif émoi dans la wilaya. Les familles des disparus disent vivre un calvaire depuis que le contact a été rompu avec leurs proches. Face à cette situation dramatique, plusieurs associations de la société civile de Constantine ont lancé un appel pressant aux autorités publiques. Elles réclament un renforcement de la surveillance des côtes algériennes pour prévenir de nouveaux départs clandestins et protéger la vie de nombreux jeunes tentés par cette voie dangereuse. Ces mêmes associations interpellent également les parents, les exhortant à surveiller leurs enfants et à alerter les autorités compétentes dès qu’ils soupçonnent des projets d’émigration clandestine. « La protection de nos enfants est la responsabilité de tous », soulignent-elles dans leur appel. Un appel à la solidarité a également été lancé auprès de la diaspora constantinoise établie en Europe, notamment en Italie, pour qu’elle contribue aux recherches des jeunes disparus. Parmi les neuf jeunes concernés, six proviennent de la cité les frères Abbas « Oued El Had », deux de Benchikou et un de l’Onama. Ils avaient pris le départ depuis Annaba à bord de deux embarcations de fortune, espérant rejoindre les côtes italiennes. Cette disparition ravive le drame des « bateaux de la mort » qui continue de frapper les pays de l’Afrique du Nord. Les familles de ces jeunes vivent dans l’angoisse, sans nouvelles de leurs enfants qui ont tenté l’aventure périlleuse de la « harga ». L’émotion est palpable dans les foyers concernés, où l’espoir le dispute à la détresse. Selon les dernières informations circulant dans l’entourage des familles, le premier bateau aurait atteint Cagliari en Sardaigne, tandis que le sort de la seconde embarcation demeure incertain. Cette tragédie illustre une fois de plus les dangers mortels auxquels s’exposent les candidats à l’émigration clandestine, souvent poussés par le désespoir et l’absence de perspectives dans leur pays d’origine.
R. S.
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