
Près de 25.000 dossiers de régularisation ont été examinés à ce jour, dans la wilaya de Skikda, dans le cadre de l’application de la loi 08-15 relative à la mise en conformité des constructions. Parmi eux, 7.845 ont été approuvés tandis que 13.816 ont été rejetés, portant le taux d’acceptation à 32 %. Ce processus, piloté par les services de la wilaya en coordination avec la Direction de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction (DUAC), concerne l’ensemble des treize daïras de Skikda. Parallèlement, les 38 communes ont réussi à réduire drastiquement le nombre de dossiers non transférés, qui est passé de 330.553 à 23.468. La direction des Domaines, quant à elle, traite 22.665 dossiers communaux, dont 3.152 ont été renvoyés pour non-conformité documentaire, tandis que l’examen de 17.828 autres a permis d’éclaircir le statut juridique des terrains concernés. Les recours font également l’objet d’un traitement accéléré : 2.073 ont été examinés depuis le début de l’année, soit une hausse de 78 % par rapport aux 30 % du premier semestre 2024. La commission des recours vise à traiter l’ensemble des dossiers d’ici fin juin. Dans les cas complexes liés à la nature du terrain – notamment les terrains agricoles ou à statut incertain – six dossiers ont été transmis aux autorités centrales pour arbitrage. Lors de la quatrième session ordinaire de l’année 2024, la commission de l’urbanisme et de l’habitat de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) a indiqué que 48.781 dossiers avaient été déposés au niveau communal. Cependant, seuls 32 % des 21.771 dossiers transférés aux daïras ont, pour l’instant, été traités. La régularisation vise à endiguer la prolifération des constructions illicites, en particulier dans le chef-lieu de wilaya, où l’anarchie urbanistique s’est fortement développée. Des quartiers historiques comme le secteur napolitain et la rue du Ravin, vestiges de l’antique Russicada, en subissent directement les conséquences. Les spécialistes restent sceptiques quant à une amélioration rapide du paysage urbain. Ce n’est que dans ce contexte chargé que s’inscrit la directive du wali de Skikda, Saïd Akhrouf, qui a fixé la date du 30 juin 2025 comme échéance pour finaliser l’étude des dossiers restants. Mais alors que la course contre la montre s’intensifie, une question demeure : Skikda parviendra-t-elle à retrouver son lustre d’antan ?
Djamel Dib / RC
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