Plus de soixante agriculteurs se sont rapprochés des bureaux de la Caisse Régionale de Mutualité Agricole (CRMA) jusqu’au mercredi 10 juin pour déposer des déclarations de sinistre de leurs cultures endommagées par la grêle ou les incendies. Le directeur de cet organisme assureur, Cherif Chorfi, a indiqué avant-hier, dimanche 15 juin, à notre journal, que les cultures concernées ont été éprouvées soit par les chutes de grêle, soit par les incendies enregistrés dans la région entre le mois d’avril et la première décade du mois de juin en cours. Selon notre interlocuteur, les guichets de la CRMA ont reçu 64 déclarations de sinistre jusqu’au 10 juin. Parmi celles-ci, 52 agriculteurs ont été affectés par la grêle des mois d’avril et mai et douze par les incendies de début juin. Chorfi précise que les experts de la caisse se sont déplacés dans les champs de culture affectés et ont constaté et évalué les dégâts occasionnés par ces calamités en vue d’établir la valeur des indemnisations. « Les victimes sont des agriculteurs assurés auprès de notre caisse. Le déblocage des indemnisations sera entamé incessamment et l’opération se poursuivra jusqu’à la mi-juillet 2025. Les concernés percevront leur argent avant le lancement de la prochaine campagne agricole », expliquera Cherif Chorfi. Selon les termes d’un document en notre possession, ces calamités ont été enregistrées dans douze communes de la wilaya. Pour les 52 cas de grêle, on en dénombre treize à Télaghma, neuf à Ferdjioua, huit à Ain El Beida Hrich, six à Ahmed Rachedi, cinq à Oued Seguen, quatre à Ain Mlouk, trois à Bouhatem, deux à Tiberguent et un dans chacune des communes d’Oued Athmania et Tadjenanet. En ce qui concerne les douze incendies, ils se sont produits à Rouached (huit), Grarem Gouga (deux), Ferdjioua (un) et Ain Mlouk (un). Le directeur de l’agence locale de la CRMA rappelle qu’en 2024, ses services avaient enregistré 129 sinistres de cultures agricoles par la grêle et les feux et que la valeur des indemnisations versées aux victimes a été de près de sept milliards. Notre source souligne que les cultures éprouvées sont essentiellement des céréales, des lentilles et des pois chiches.
Un dimanche noir pour les céréales et les fruits
Dans un autre registre, la journée d’avant-hier a été particulièrement néfaste pour les céréales et l’arboriculture fruitière. Trois incendies ont été enregistrés dans les communes d’Oued Athmania, de Ferdjioua et de Benyahia Abderrahmane, réduisant en cendres des étendues de blé et des plantations fruitières. La Protection civile rapporte que les brasiers ont été enregistrés dans les localités agricoles de Sad Grouz, de mechta Boukata et de Boutouil. Dans la première localité citée, relevant de la commune d’Oued Athmania, les flammes ont affecté un champ de blé tendre. L’incendie s’y est déclaré à 18h45 et n’a été maîtrisé que près d’une heure plus tard par les sapeurs-pompiers de l’unité locale. L’étendue de blé carbonisée est qualifiée « d’importante » par les pompiers dépêchés sur les lieux. De vastes superficies de blé tendre et une forêt ont été épargnées des flammes à la faveur de l’intervention des soldats du feu. Dans la localité de Boukata, à Ferdjioua, c’est un autre champ de blé tendre qui a fait les frais du départ de feu enregistré dans la région à partir de 15h38, selon notre source. Et les conséquences auraient été plus désastreuses si les pompiers n’étaient pas intervenus à temps. La Protection civile affirme que d’immenses étendues de céréales ont été sauvées à la faveur de la célérité opérationnelle du piquet d’incendie mobilisé. Dans la localité de Boutouil, à Benyahia Abderrahmane, on déplore la carbonisation d’un champ de blé dur et une oliveraie. Les dégâts ne sont pas quantifiés, mais il a fallu la mobilisation de deux unités de la Protection civile, celles de Tadjenanet et de Chelghoum Laid, pour venir à bout des flammes. Parti à 12h20, le feu n’a été complètement éteint qu’à 13h05, indique-t-on.
Kamel B
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