La cheffe de l’exécutif de Skikda, Houria Meddahi, a déclaré avant-hier, mardi 4 avril, que la dernière opération de déménagement des bénéficiaires de nouveaux logements a été entachée d’irrégularités, particulièrement celle concernant les immeubles menaçant ruine des arcades, de la cité Souika et du quartier Napolitain. La première responsable de la wilaya a révélé que des familles issues d’autres wilayas ainsi que d’autres familles habitant hors daïra de Skikda ont tenté d’induire en erreur l’administration locale pour bénéficier d’un logement. En effet, lors de la session de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), en réponse à une question d’un élu de l’APW portant sur la dernière opération de relogement et l’obligation de recaser les familles qui se sont retrouvées dans la rue, elle a précisé que le quota réservé pour cette opération est de 664 logements exclusivement réservés aux familles recensées en 2012. Les critères d’établissement des listes concernées par cette opération s’articulent sur deux points. La première liste concerne les habitations menaçant ruine, classées dans la zone rouge et appartenant à l’Office de Promotion et de Gestion Immobilières (OPGI). Concernant ce point précis, la wali a instruit le chef de daïra d’attribuer deux appartements aux familles nombreuses avec une priorité de les faire bénéficier d’un logement participatif aidé ou de s’inscrire sur la liste du logement social. Quant à la seconde catégorie, elle concerne les familles qui habitent chez des particuliers dont les immeubles sont classés dans la zone rouge. Le déménagement de ces familles est conditionné par la signature d’un engagement de désistement de l’immeuble. La wali a découvert, par ailleurs, que la commission avait exclu des familles qui ont bénéficié d’un logement AADL (Agence de l’Amélioration et du Développement du Logement), et ce sont justement ces familles qui se retrouvent aujourd’hui dans la rue. Il est à signaler que la commission chargée de l’enquête a découvert des familles venues d’autres wilayas, alors que d’autres familles habitent hors daïra de Skikda. Pour toutes ces raisons, il est quasiment impossible de travailler dans ces conditions, a indiqué Houria Meddahi. C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, l’opération d’attribution est momentanément suspendue. Le hic dans cette équation à plusieurs variables est de pouvoir trouver une solution pour les locataires dans des immeubles privés qui exercent une profession libérale et qui ont remplacé les anciennes familles qui ont déjà été relogées.
Djamel Dib
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