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Trafic de psychotropes à Annaba : Un médecin et une pharmacienne condamnés à 5 ans de prison

Les peines d’emprisonnement prononcées en première instance, à savoir 5 ans de réclusion criminelle, à l’encontre d’une pharmacienne  et d’un médecin généraliste, ont été confirmées, avant-hier , en appel avec mandat de dépôt  à l’audience. Poursuivis  pour non-respect de la réglementation sur les ventes de médicaments de prescription, les mis en cause ont été mis en prison pour vente de psychotropes et falsification d’ordonnances et établissement d’ordonnances pour usage personnel au profit des individus douteux.  Les affaires de trafic de stupéfiants n’en finissent pas de pourrir le microcosme pharmaceutique et continuent de  préoccuper les  aux pouvoirs publics. En effet, parents et pharmaciens, n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme sur la prescription médicale abusive de psychotropes et appellent à une lutte davantage et efficace contre un fléau qui au fil des jours est devenu de plus en plus inquiétant. Des d’investigations menées  à ce sujet, ont mis au grand jour la manière avec laquelle les pharmaciens indélicats optaient.  Ils ont adopté une procédure bien rodée : face à des prescriptions de psychotropes, certains pharmaciens peu scrupuleux font croire aux patients que leurs médicaments ne sont pas disponibles mais leur proposent de les « dépanner » avec une boîte au lieu de trois… ce qui ne les empêche pas de mentionner sur l’ordonnance la délivrance des 3 boîtes. Ils achètent ensuite, avec leur propre argent, les deux autres boîtes à 800 dinars chacune qu’ils revendent à l’unité à des dealers. Un trafic rémunérateur puisque le comprimé est cédé  au à 200 dinars. Sachant qu’une boîte de médicaments contient 30 comprimés, le pharmacien fait un bénéfice de 6 000 dinars par boîte détournée…Il est à noter que la prise des barbituriques est pratiquement généralisée à Annaba et dans certains quartiers populaires et populeux. D’ailleurs, pour s’enquérir de la gravité de la question, il suffit de se pencher sur la quantité de psychotropes destinée à la commercialisation illégale saisies localement, ces deux dernières années, par la police et la gendarmerie, qui se chiffre à des milliers de centaines de comprimés de différentes marques, principalement  Lyrica  300 mg, un médicament antiépileptique chimiquement de dernière génération apparenté à une substance présente dans le cerveau. Lyrica est aussi indiqué  dans le traitement de la douleur neuropathique et les troubles anxieux généralisés chez l’adulte, selon des sources médicales.

B. Salah-Eddine

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