Alerte

Le bilan dressé hier par le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad devant les députés de l’APN sur les saisies en quantités industrielles de drogue au niveau des frontières terrestres entre l’Algérie et royaume de M6, fait craindre le pire. Jugez-en : 2,5 tonnes de cannabis, 17 kg de cocaïne, près d’un kilo d’héroïne et pour boucler ce décompte macabre, 3,5 millions de comprimés de psychotropes ! Le ministre de l’Intérieur a eu raison de qualifier ces prises de « guerre » mais aussi de pointer publiquement le « voisin de l’ouest ». Il ne sert à rien désormais de se voiler la face et user de formules diplomatiques. Le royaume du Maroc mène une véritable guerre par la drogue à l’Algérie et ne compte pas stopper ce phénomène insidieux et odieux pour déstabiliser notre pays en s’attaquant à sa jeunesse. Le ministre a ainsi assuré que l’État algérien est déterminé à lutter contre cette guerre que lui impose le Maroc et par « tous les moyens ». Savoir que pas moins de 85538 affaires relatives aux crimes liées à la drogue impliquant un bataillon, tenez-vous bien, de quelque 97863 personnes donne froid dans le dos. Nous n’avons plus affaire à une petite criminalité mais à une stratégie d’État visant à déstabiliser un voisin. Le ministre a beau se féliciter de ce que les forces de sécurité ont pu mettre échec à l’introduction de ces quantités ahurissantes de drogue, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur celles qui ont pu échapper à leur vigilance. En l’occurrence, la violence que nous constatons dans nos villes et villages comme la fameuse « descente- incursion » d’une bande de voyous dans le siège de la CNS à Sidi Salem prouve si besoin est que les drogues dures en Provence du Maroc font des ravages au sein de la jeunesse algérienne. Donc oui, le ministre à raison de parler de guerre. Une guerre adossée à une stratégie visant à « normaliser  » notre pays pas seulement par rapport à la consommation de drogue mais aussi par rapport à l’entité sioniste que Mohamed VI a ramenée à nos frontières pour nous mener sa guerre. Il y a donc tout lieu de mettre en place une stratégie nationale de prévention et de riposte intégrée et ne plus se limiter à sérier les quantités de drogue saisies. Parce que, le royaume du Maroc a clairement montré sa volonté insidieuse d’user et abuser de l’arme de la drogue pour amener, croit-il, notre pays à plier face à ses desiderata notamment la reconnaissance de la soit disant « marocanité » du Sahara Occidental et la réouverture des frontières terrestres. Mais Mohamed VI et son makhzen qui ont manifestement forcé la dose ont perdu la tête s’ils pensent que les autorités algériennes vont rester les bras croisés. Les propos du ministre de l’intérieur sonnent comme une alerte. A bon entendeur salut !

 Par Imane B.