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 Position espagnole sur le Sahara Occidental : Sanchez contesté au sein de son gouvernement

Le changement de la position espagnole sur le Sahara Occidental ne cesse de provoquer des réactions, jusque dans le gouvernement espagnol. C’est le cas de la deuxième vice-présidente, Yolanda Diaz, qui s’est démarquée, une nouvelle fois, de la position du président du gouvernement, Pedro Sanchez. Lors d’une interview accordée à un journaliste espagnol, la numéro trois du gouvernement a assuré que sa position vis-à-vis de la question du Sahara occidental était « très claire », relevant qu’elle romprait « sans aucun doute » l’accord que le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a avec le roi du Maroc, pour revenir à la position traditionnelle de l’Espagne. « Je suis consciente que nous devons bien sûr prendre notre voisin le Maroc au sérieux, mais nous devons aussi savoir que le Maroc est ce qu’il est : une dictature », a tranché la deuxième vice-présidente du gouvernement espagnole, qui est également ministre du Travail.  Ce n’est pas la première fois que cette dirigeante du Parti socialiste ouvrier espagnol exprime son désaccord avec Pedro Sanchez au moins sur la question du Sahara Occidental. Le 25 mars dernier, elle avait assuré que « deux minutes après avoir connu le revirement de Pedro Sanchez favorable au plan (marocain) au Sahara occidental », elle avait « catégoriquement refusé » ce choix. Yolanda Diaz avait également déclaré en mars 2021, lors de du changement de la position du gouvernement de son pays, qu’elle se démarquait totalement de la position de son supérieur, soulignant que « a position de l’Espagne vis-à-vis de ce dossier doit émaner d’un dialogue national, tout en tenant compte du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, garanti par le droit international ».Par ailleurs, les déclarations de Yolande Diaz qualifiant le Maroc de « dictature » a provoqué une réaction de son parti politique, le PSOE, qui a évoqué une « position individuelle ». « Il s’agit d’une position personnelle. Ce n’est certainement pas la position de ce parti ou de ce gouvernement », a souligné Pilar Alegría, porte-parole du PSOE et ministre de l’Education, lors d’une conférence de presse au siège du parti à Ferraz. « Nos relations avec le Maroc ont été très claires dans la feuille de route de la déclaration hispano-marocaine du 7 avril dernier, et plus récemment avec la tenue de la RHN (Réunion de haut niveau), qui couvre des questions très importantes pour les deux pays », a ajouté la porte-parole socialiste, selon El Mundo.

Akli Ouali

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