373 views 4 mins 0 Comment

FLN : Qui succèdera à Baadji ?

Baadji Abou El Fadhl a présidé, avant-hier jeudi, sa dernière réunion du Bureau politique du Front de Libération National (FLN), en tant que Secrétaire Général (SG) de ce parti. Il a annoncé qu’il ne briguera pas un nouveau mandat à la tête de la formation politique. En effet, depuis quelques jours, beaucoup d’observateurs et de militants du FLN se posaient la question sur l’avenir de l’actuel SG. Arrivé aux responsabilités en 2020, avec comme principale mission l’organisation du onzième Congrès, qui devait se tenir initialement en 2018, Baadji s’est éternisé. À chaque fois qu’on lui posait la question sur cet intérim qui durait, sa réponse était la même : « Il y a des circonstances exceptionnelles ». Celles-ci font notamment référence à la pandémie de la Covid-19, qui avait mis entre parenthèses toute activité politique, puis à la longue période électorale de 2021. Des élections législatives et locales qui ont conforté, contre toute attente, le parti dans le peloton de tête des formations politiques. Les résultats étaient, certes, contestés par une partie de la classe politique de l’opposition, mais rares sont ceux qui s’attendaient à ce que, deux ans après le Hirak, le FLN reste la première force politique du pays. Abou El Fadhl Baadji, lui, a cru en sa belle étoile. Il a utilisé ces résultats pour demeurer à la tête du parti, au-delà des délais fixés par le Comité Central (CC), qui l’avait porté à ce poste en 2020. Malgré la protestation d’une partie de l’encadrement de son parti, qui a estimé que le FLN « pouvait avoir plus », le SG s’est approprié les résultats et, fait inédit, a accusé l’administration d’avoir « sabordé » son parti. Peu importe si sa propre candidature a été rejetée par la haute autorité des élections, pour non-accomplissement du service national. Peu importe si en trois ans, il n’a pas réussi à organiser une seule réunion du CC, à cause notamment d’une fronde interne extrêmement fort, Baadji voulait rester à la tête du FLN coûte que coûte. Mais la fin de sa présence à ce poste était décidée depuis plusieurs mois et on n’attendait que la tenue du Congrès pour la concrétiser. Puis jeudi, dans une petite phrase, c’est l’intéressé lui-même qui dit ne pas avoir « l’intention de se porter candidat », parce qu’il avait le souci de créer une alternance « après trois ans » de fonction. Pour lui succéder, deux candidats sont officiellement en lice. Il s’agit de l’ancien ministre, Boudjemaa Haichour, mais surtout de l’ancien député Abdelkrim Benmbarek. Actuellement élu à l’APW d’Alger, ce dernier a plus de chances de devenir le nouveau secrétaire général du FLN. Un coup de balai qui s’avère nécessaire, pour « créer un nouveau parti » avec « de nouveaux visages » à qui on va « laisser certains anciens ténors ». Mais pour vérifier ces projections, il faut attendre le Congrès, qui se tiendra dès aujourd’hui et se terminera lundi à Alger.

Akli Ouali

Comments are closed.