429 views 6 mins 0 Comment

Une première dans les annales de la justice : Une école de formation des avocats à Sidi Aïssa (M’sila)

Le président de l’Union Nationale des Ordres des Avocats (UNOA), maître Brahim Taïri, dont le cabinet se trouve à Bordj Bou Arreridj, a confirmé l’ouverture d’une école de formation des avocats à Sidi Aïssa (M’sila). « Une première dans les annales de la justice algérienne et un grand acquis pour la promotion de la profession d’avocat », a-t-il déclaré. Maître Taïri, rencontré au siège de la wilaya de Bordj Bou Arreridj lors d’une cérémonie ramadhanesque consacrée à la célébration de la Journée du savoir, a expliqué que le concours d’accès à la formation pour l’obtention du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA) avait été gelé pendant plus de huit ans en raison de l’absence d’une école nationale et d’écoles régionales, comme l’exige la loi 13-07 du 29 octobre 2013 portant organisation de la profession d’avocat. Et d’ajouter que grâce à une décision de levée du gel, ledit concours a été organisé les 17 et 18 septembre 2022, après concertation entre les ministères de la Justice et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’UNOA. Le président de l’UNOA a annoncé que d’autres écoles régionales seront progressivement ouvertes à travers diverses régions du pays. Il a précisé que celle de Sidi Aissa entrera en fonction dans les prochaines semaines et que le CAPA sera effectué désormais au sein de cette école après un concours d’entrée, conformément à la loi 13/17 régissant la profession. Selon lui, la nouvelle école répond aux normes internationales des grandes instances d’avocats. « Outre la formation spécialisée et le perfectionnement, cette école va abriter les stages, les sessions avec les partenaires étrangers ainsi que les séminaires nationaux et internationaux liés à la profession », assure-t-il. L’école, pour un premier temps, va assurer la formation des avocats stagiaires des wilayas de M’sila, Bordj Bou Arreridj, Bouira et Alger, en attendant la généralisation de la création d’écoles régionales, notamment dans le sud du pays. Ainsi, dit-il : « La formation, l’organisation et le soutien de la profession d’avocat vont contribuer directement au renforcement et à la qualité de la justice et, par conséquent, à l’Etat de droit. Une décision ministérielle conjointe sera signée pour l’ouverture de cette école nationale ». Le président de l’UNOA a rappelé que le projet de décret exécutif, qui intervient en application des dispositions de la loi 13-07 du 29 octobre 2013 portant organisation de la profession d’avocat, « répond aux revendications des avocats exprimées depuis 2013 ». « La décision du gouvernement est une victoire pour la profession. Elle s’inscrit en droite ligne avec la politique de l’État », c’est ce qu’a assuré maître Taïri pour qui ce projet reflète l’intérêt que les pouvoirs publics accordent à la profession d’avocat. « La mise en place de ces écoles s’inscrit en droite ligne du programme du président de la République, qui vise à promouvoir la profession de la défense. Cet engagement a été réitéré dans le discours qu’il a prononcé lors de l’ouverture du séminaire international sur le rôle de l’avocat dans l’accompagnement de l’investissement et le règlement des litiges ». M. Taïri a rappelé que le président Tebboune avait déclaré que « la corporation des avocats a montré qu’elle est un partenaire et un acteur essentiel du secteur de la justice. Une justice indépendante, intègre et compétente pour garantir la sécurité judiciaire au justiciable est l’une des priorités de l’État afin de concrétiser les principes fondamentaux qui guident toute action de mise en place du système judiciaire national, à savoir : nul n’est au-dessus de la loi, la justice est égale pour tous, toute personne est présumée innocente jusqu’à la preuve de sa culpabilité ». En conclusion, le président de l’UNOA note que le besoin de justice est un besoin fondamental de la population.C’est pourquoi, souligne-t-il, l’État a mis tous les moyens humains, matériels et financiers pour permettre au système judiciaire de réaliser dans les meilleurs délais sa noble mission au service du peuple et de l’État de droit ».

Ahmed Saber

Comments are closed.