Le Belvédère a résonné des sons de la « zorna » et du « bendir » à l’occasion de la fin du mois sacré de Ramadhan, dans une salle remplie de familles annabies, de chouyouykhs de la ville, ainsi que d’élus des Assemblées Populaires Communales (APC) et de Wilaya (APW) d’Annaba. Etant donné que la directrice de la Culture était occupée avec le wali, son adjoint l’a représentée à cette occasion. La salle a été gracieusement offerte par El Salah Benini, un autre chanteur de la chanson malouf de la ville, un geste très apprécié par le président de l’association des anciens des aïssaouas d’Annaba, El Hadj Nacerdine, qui ne nécessite plus de présentation. Feu Slimane Benabed, notre collègue et frère, n’a jamais cessé de louer El Salah Benini dans d’anciens articles parus dans notre quotidien. La « Hadra » a été l’occasion de rendre un vibrant hommage à Aoulmi Nacer, dit Tbarka. Larbi Merad était présent à cette soirée féerique, ainsi que Chekroun et ses enfants. Nous n’oublierons pas l’hommage rendu à l’ancien président de la « tarika aïssaouia » de 1968 à 2000, El Hadj Chekroun H’maida, lors des Journées du patrimoine. Pour rappel et en complément de notre article précédent, il convient de signaler que la « tarika aïssaouia » a été introduite en Algérie en 1878, commençant à Guelma, Constantine, Annaba, Tlemcen, Mostaganem et Aïn Temouchent. La confrérie a toujours animé les fêtes religieuses de la région d’Annaba, ainsi que dans plusieurs autres pays, notamment le Maroc, Gabès en Tunisie, l’Italie à l’occasion de la semaine culturelle algérienne en Sicile et à Aix-en-Provence en France. Il convient également de souligner que l’association s’est distinguée par la circoncision d’enfants nécessiteux. En conclusion, nous citons Slimane Benabed: « De tous les temps, cette association a été au diapason concernant les actions nobles, ne dérogeant jamais à son devoir de pieux musulmans et de sincères nationalistes, apportant ainsi un baume au cœur ».
Ahmed Chabi
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