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Le sahel et le Sahara

La double visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf en Mauritanie et au Mali, est une excellente nouvelle. Le choix du nouveau MAE est hautement stratégique compte tenu des enjeux géopolitiques dans cette région du Sahel et du Sahara mais aussi des objectifs de notre politique étrangère. En l’occurrence, l’Algérie qui dispose d’un voisin aussi encombrant et menaçant que le royaume de M6, à toutes les raisons du monde de se rapprocher plus que jamais davantage de Nouakchott et Bamako. En solidifiant ses relations avec la Mauritanie, l’Algérie installe une sorte de défense avancée et s’offre une voie stratégique avers l’Afrique de l’Ouest qui était jusque-là la zone d’influence du Maroc. Signe de l’importance de cette visite, Ahmed Attaf, a été reçu par le président Mauritanien, M.Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et il a été notamment question de la réunion de la Grande commission mixte de coopération mais surtout du niveau d’avancement de la réalisation des projets conjoints, à l’instar de la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie). Attaf a également abordé avec son homologue Mauritanien des questions aussi importantes que les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne, et la «nécessité de renforcer la convergence des positions entre les deux pays pour faire face aux différentes menaces communes et contribuer efficacement à la promotion des objectifs de paix, de sécurité et de développement sur les plans régional, continental et international ». Attaf a quitté Nouakchott en étant sûr d’avoir échangé avec un partenaire fiable et viable pour l’Algérie, dont les engagements ont été inscrits noir sur blanc dans le mémorandum d’entente sur les « concertations politiques visant à instaurer un mécanisme durable pour le renforcement de la coordination politique entre les deux pays frères», comme le souligne le communiqué commun. Même topo au Mali où le ministre algérien des affaires étrangères et la délégation qui l’accompagne ont été reçus comme des hommes de paix. Attaf a été reçu hier par le président du Conseil national malien de transition (CNT), le colonel Malick Diaw avec qui il avait abordé le rôle de cette institution dans la concrétisation des échéances nationales maliennes. Il a été également question des développements relatifs à la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du «Processus d’Alger». Chef de file de ces accords paraphés à Alger, notre pays jouit encore du respect de toutes les factions politiques et militaires maliennes convaincus que son souci est uniquement de voir le Mali retrouver sa stabilité. Il est important, voire crucial, de rassurer les dirigeants des pays comme le Mali, le Niger, la Mauritanie que l’Algérie est un « exportateur de paix» et non pas un fauteur de troubles. 

Par Imane B

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