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D’éminents chercheurs se réunissent à Oum El Bouaghi : La langue arabe à l’heure de l’Intelligence Artificielle

Un colloque national intitulé « La langue arabe dans les sciences et la technologie » a été organisé avant-hier et hier, soit le jeudi 26 et vendredi 27 avril, à l’université Larbi Ben M’hidi d’Oum El Bouagni. Cette manifestation scientifique a été mise sur pied en étroite collaboration avec le Conseil Supérieur de la Langue Arabe (CSLA). Rehaussée par la présence du docteur Salah Belaid, président du CSLA, elle a regroupé près d’une dizaine d’universités du pays, à savoir celles d’Oum El Bouaghi, Batna-1, Khenchela, Tébessa, Alger-2, Ouargla, Biskra, M’sila. La présidente du colloque a insisté sur la nécessité de trouver des mécanismes pour le développement scientifique de la langue arabe et de son utilisation dans les sciences et technologies. Intervenant à son tour, le docteur LokmaneChaker, doyen de la faculté, a rappelé que la problématique ne réside pas dans la langue en elle-même, mais dans la difficulté de dépasser le sentiment pour fonder des structures de base permettant de faire de la langue arabe une langue scientifique. De son côté, le docteur BadisSaoudi, conseiller du recteur de l’université d’Oum El Bouaghi, a rappelé les péripéties rencontrées par la langue arabe et qui ont entraîné sa régression. Il a souligné la nécessité de sa promotion et de son utilisation dans l’Intelligence Artificielle (IA), avant d’ouvrir, au nom du recteur, les travaux du colloque. Le docteur Salah Belaid a mis en exergue la direction dans laquelle le monde converge, à savoir la numérisation et l’IA. Ces transformations complexes sont tributaires de la production du savoir à travers les langues, a-t-il indiqué. Citant un rapport récent de la Banque mondiale, le docteur Belaid a déclaré : « Ce rapport fait état des pays de l’Afrique du Nord qui commencent à souffrir de la pauvreté des apprentissages, où l’élève passe de palier primaire au palier moyen en étant dépourvu des quatre aptitudes nécessaires, à savoir la prononciation, le dialogue, la bonne écriture et la bonne lecture. Une véritable problématique qui doit être traitée par l’école en faisant appel aux laboratoires. A noter que pas moins d’une trentaine de communications ont été programmées pour l’occasion. Les chercheurs et universitaires participants se sont étendus sur l’importance de l’utilisation de la langue arabe dans les sciences et technologies ainsi que sur les réseaux sociaux. « La langue arabe et l’apprentissage des mathématiques : lecture de l’expérience de l’école fondamentale », « L’enseignement des matières scientifiques en langue arabe dans l’école algérienne : méthodes et problématiques », « L’intégration de la langue arabe dans les technologies émergentes » et « Arabisation des sciences : recherches dans les difficultés et entraves, propositions de solutions » sont, entre autres, les communications présentées respectivement par les représentants des universités de Tébessa, de Batna, d’Oum El Bouaghi et de Biskra.

K. Messaad

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