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Azzaba / Trafic du foncier à la Marsa : 6 personnes, dont une femme sous contrôle judiciaire

Le juge d’instruction près le tribunal correctionnel d’Azzaba, relevant de la Cour de justice de Skikda, a placé, mercredi 3 mai, sous contrôle judiciaire, 6 personnes, dont une femme, qualifiée de la « parraine » de la mafia du foncier, au village touristique la Marsa, une commune côtière, située à une soixantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Skikda. Les mis en cause, pratiquement tous d’une même famille, sont poursuivis pour trafic ayant pour objet une importante assiette foncière bien de l’Etat (domanial, communal et forestier), située sur le versant de la pointe « Abou-Merouane », appelé communément Oued Djemoune. Il s’agit d’une colline se jetant sur la grande bleue, autrefois propriété de l’un des plus grands Caïds, qu’a connu le pays durant l’occupation française. Appelé à témoigner dans cette affaire, le maire de la Marsa, DJ. H, preuves à l’appui, a accablé devant le juge, notamment la principale mise en cause et confirmé la création d’un réseau de trafic du foncier à la Marsa. Dans son témoignage, le président de l’Assemblée populaire communale a affirmé qu’un trafic du foncier ciblant les biens de l’Etat, sous la conduite de la dame en question, est toujours en cours, s’appuyant sur un réseau activant principalement les week-ends et de nuit. Elle avait même osé demander par écrit aux services de la mairie l’attribution d’une parcelle d’un demi-hectare qui avait été louée par l’administration française au profit de son grand-père. Il y a lieu de noter, que c’est l’APC de la Marsa, qui a saisi la justice sur les manigances de cette femme, qui avait jeté son dévolu sur des biens de l’Etat situés dans ce paisible village en proie à la mafia du foncier. En attendant l’entrée en vigueur de la loi relative au projet de texte, consacrant un cadre juridique interdisant et sanctionnant sévèrement, par des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions de dinars d’amende, toute voie de fait ou agissement sur les terres de l’État, entraînant la détérioration de leur valeur ou toute modification de leur statut ou vocation, les malfrats spécialisés dans le détournement de terres domaniales à la Marsa, continuent de défier les autorités. 

Ayoubi A  

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